200 milliards de FCFA de garantie de l’Etat: les entreprises édifiées par le Minfi au Gicam
À la demande du Groupement inter patronal du Cameroun (Gicam), le siège de cette institution a reçu une délégation du Ministère des finances (Minfi) conduite par Gilbert Didier Edoa, Secrétaire général de ce département, pour une concertation avec les banques, les entreprises, le Gicam. C’était ce mercredi 13 septembre 2023, à Douala.
Longtemps sollicité par les créateurs de richesses, les pourvoyeurs d’emplois, le Gicam, à travers son président, a porté le plaidoyer des entreprises auprès, du Ministère des finances sur la problématique de garantie au niveau des banques. Dans son propos linéaire, Célestin Tawamba a précisé qu’il s’agissait d’un motif de satisfaction que l’Etat par cette initiative, contribue à apporter une solution à l’épineux problème de garantie au financement des entreprises notamment des petites et moyennes entreprises.
Au niveau, de l’Apeccam (Association professionnelle des établissements de crédits du Cameroun), on se veut rassurant, car « cette nouvelle approche va permettre aux banques d’améliorer la couverture de leur risque, et par conséquent, d’augmenter le volume de crédits à l’économie », précise Pierre Kam, Secrétaire général de l’Apeccam. À cet effet, cette démarche le secteur privé bénéficiera de cet outil de financement, pour davantage se développer. Sachant que la plupart des demandes de crédits sont rejetées en l’absence de garantie.
Avec la garantie de l’État, les petites et moyennes entreprises locales auront de réelles facilités auprès des banques qui devront, à cet effet, faire preuve de transparence, afin que les potentiels porteurs de projets atteignent leurs objectifs. Pour Gilbert Didier Edoa, Secrétaire général au ministère des finances, représentant du Ministre des finances, « nous avons eu l’opportunité aujourd’hui grâce à l’invitation du Gicam, d’échanger sur l’initiative qui a été mise en place par l’État. Celui d’octroyer des garanties pour les prêts sollicités en majorité par les petites et moyennes entreprises ou agents économiques. Cela est très important, car ces entreprises sont à 60% financés par le secteur bancaire », a relevé Gilbert Didier Edoa.
Dans la répartition de l’enveloppe de garantie de 200 milliards de FCFA, un taux de 15% (soit 30 milliards de FCFA) est réservé aux établissements et entreprises publiques, et 85% (soit 170 milliards de FCFA), sont destinés aux entreprises privées. Quant au taux de couverture de la garantie, il se fixe à un plafond de 30 % pour les entreprises et établissements publics, et à 70% pour les entreprises privées. « Des facilités supplémentaires pour les entreprises opérant dans les zones économiquement sinistrées du Nord-ouest, du Sud-ouest et de l’Extrême-Nord », ajoute Julien Serge Abouem, Conseiller technique n• 2 au Ministère des finances. Soit 60% pour les entreprises publiques et 40% pour les petites et moyennes entreprises de ces régions.
C’est dans cette optique que le Gicam a invité le Ministère des finances à clarifier les opérateurs économiques, les entreprises et les banques sur le bien fondé de cette garantie. Après de longues heures d’échanges francs, les porteurs de projets et opérateurs économiques ont été rassurés sur les contours des financements de garantie: « l’Etat veit encourager les petites et moyennes entreprises locales. Mais également rechercher des pistes de relance de notre économie. Ici, aucun plafond de financement n’est fixé, et pour encourager la compétitivité entre les banques, c’est la banque qui aura traité et acheminé la demande des clients, qui sera la première servie. C’est dire qu’il aura plus de fonds à repartir entre les banques », a précisé le Secrétaire général du Ministère des finances.
L’avantage de la garantie pour l’Etat est qu’elle n’est pas engageante sur le plan budgétaire, cela permet d’avoir un effet de devises très important sur l’économie, en donnant les financements à ceux qui ont effectivement besoin. Rappelons que des simulations et évaluations ont été réalisées dans le cadre de la Stratégie nationale de développement à l’horizon 2030 (Snd 30), afin de cibler les secteurs stratégiques qui ont un fort potentiel de croissance, pouvant bénéficier de ce soutien. D’après Serge Julien Abouem, sont éligibles à cette ligne de garantie, et de façon cumulative, les entreprises publiques de droit Camerounais, à capitaux majoritairement Camerounais, implantées sur le territoire national et ne faisant pas l’objet d’une procédure collective (redressement judiciaire, liquidation etc…).
Les secteurs prioritaires concernés ont également été clairement définis. Il s’agit dans le secteur primaire, de la production agropastorale et halieutique (riz, maïs, poissons, et autres produits d’importation comme le soja ou le blé), dans le secteur secondaire, le mécanisme portera sur l’agro-industrie, l’énergie et particulièrement les énergies renouvelables, la forêt-bois, le textile-confection, l’artisanat, l’immobilier, la métallurgie-sidérurgie, la Chimie et pharmacie, et le secteur tertiaire (numérique, hôtellerie, restauration, le tourisme et loisirs, le transport et la logistique).
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