20 septembre 2024

Sécurité alimentaire: la Fao prône une gouvernance foncière responsable

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(Ripostes,Jean Marie Dim Dim). Un atelier de lancement du projet couplé à une session de partage d’expériences en matière de la gouvernance foncière responsable, s’est tenu à Douala du 4 au 5 juillet 2024.

Lorsque les personnes dont les droits fonciers ne sont pas garantis ou ne sont pas reconnus, ces derniers peuvent perdre les moyens de subvenir à leurs besoins si elles n’ont plus accès aux ressources naturelles. C’est sur la base de cette crainte que la Fao promeut la gouvernance responsable des régimes fonciers: publics, privés, communautaires, autochtones, coutumiers et informels. Le but ultime étant de garantir la sécurité alimentaire pour tous et de promouvoir la concrétisation progressive du droit à une alimentation adéquate. Tout en soutenant les efforts visant à éliminer la faim et la pauvreté, la Fao cherche également à assurer la stabilité sociale, la protection de l’environnement, ainsi qu’un développement économique et social durable.

C’est dans cette perspective que le projet «Améliorer la gouvernance foncière et réduire les conflits liés à la transhumance transfrontalière en République du Tchad, en République du Cameroun et en République Centrafricaine» a été conçu. Dans le cadre dudit projet, un atelier régional a été organisé les 4 et 5 juillet 2024, à Douala (Cameroun), pour un partage d’expériences entre pays, en matière de gouvernance foncière et d’activités de transhumance transfrontalière.

Dans son allocution, Oumar Ndiaye, représentant le coordonnateur du bureau sous-régional de la Fao pour l’Afrique centrale relève que « l’accès à la terre et à d’autres ressources naturelles productives, fait partie des priorités de la Fao, dans ses efforts de lutte contre la faim et la pauvreté. Et donc, pour atteindre les objectifs du développement durable 1 et 2, qui sont au cœur de son mandat, la Fao soutient les pays et autres partenaires dans la gouvernance foncière ». Le responsable s’adressait ainsi
aux parties prenantes des trois pays, aux experts du foncier, aux partenaires régionaux et internationaux etc…..Valant lancement officiel du projet.

Renforcer les capacités des acteurs nationaux et locaux sur les directives volontaires pour une gouvernance responsable des régimes fonciers applicables aux terres, aux pêches et aux forêts dans le contexte de la sécurité alimentaire et nutritionnelle afin d’améliorer les processus de réforme foncière en cours dans les trois pays (Cameroun ,Tchad et Centrafrique)…Tel est l’objectif principal recherché à travers ce séminaire sous-régional. Selon Bougche Kamgang Constante Clarisse, administrateur civil principal, chef de division des études de la planification et de la coopération au ministère des domaines du cadastre et des affaires foncières (Mindcaf), « les travaux de Douala portent essentiellement sur le lancement de l’amélioration de la gouvernance foncière responsable et réduire les conflits liés à la transhumance transfrontalière, un atout pour le ministère du cadastre, des domaines et des affaires foncières en plein dans la réforme foncière et domaniale. Ainsi, toute contribution, notamment des partenaires techniques au développement est une bonne chose. Aussi, avec tous les acteurs du foncier, les contributions sont les bienvenus », a-t-elle rappelé.

Il convient donc de préciser que, l’atteinte de ces objectifs passe par: les concertations multi-acteurs et le diagnostic attendu. le cas des éleveurs en 2022 est assez illustratif, car une fois qu’il y’a eu des propositions, cela a permis d’organiser des sessions de concertation, d’échanges et les points essentiels qui ont été validés. À cet effet, la « gouvernance responsable des régimes fonciers contribue à l’élimination de la faim et de la pauvreté, la stabilité sociale; la protection de l’environnement, au développement économique et social durable », a ajouté Bougche Kamgang Constante Clarisse.

À terme, le Mindcaf entend finaliser le chantier de la réforme foncière et domaniale au Cameroun, qui est un processus qui ne se limite pas à un ou deux textes, ameliorer le cadre législatif afin de faciliter l’accès à la terre. Notons que depuis sa création en 1945, la Fao a reconnu l’égalité d’accès à la terre et la sécurité d’occupation, comme étant essentiels pour parvenir à la sécurité alimentaire et nutritionnelle et à l’éradication de la pauvreté rurale. Pendant des décennies, l’institution a entrepris un travail technique approfondi sur la réforme agraire et la gestion foncière.

La Fao est ainsi devenue une agence technique de premier plan dans ces domaines. Après 2012, lorsque les directives volontaires pour une gouvernance responsable des régimes fonciers applicables aux terres, aux pêches et aux forêts ont été approuvées, l’institution a initié un programme visant à les diffuser et à les utiliser pour améliorer la gouvernance foncière.

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