1 novembre 2024

Cabef 2024: le gaz naturel au centre des enjeux de la 4ème édition prévue au Gabon

(Ripostes,Georges Semey). Du 23 au 25 octobre, 2000 participants, 25 pays représentés par leurs ministres respectifs, tableront sur les pistes fiables de valorisation de cette importante ressource insuffisamment exploitée par certains pays de l’Afrique centrale.

Après le Congo en 2021, le Cameroun en 2022, et le Tchad en 2023, c’est le Gabon qui accueille la 4ème édition du Cabef, le Central Africa Business Energy Forum, une plateforme sous-régionale de promotion des investissements dans le secteur énergétique Africain. Les assises de Libreville seront placées sous le thème « le gaz naturel comme clé de l’industrialisation et de
l’accélération économique de l’Afrique Centrale, via une intégration institutionnelle sous-régionale efficiente ».

Bien que la thématique principale portera sur le gaz naturel considéré comme le moteur du développement de l’Afrique Centrale (rôle stratégique du gaz naturel dans le développement industriel et économique de l’Afrique Centrale), d’après les organisateurs l’accent sera également placé sur l’accélération de projets majeurs tels que le Central Africa Pipeline System (Caps), destiné à développer un marché relais sous-régional, la promotion des énergies renouvelables, la valorisation des ressources et technologies locales accessibles, la transformation énergétique etc….

Concrètement, la palette des 2000 participants attendus tableront sur l’apport du gaz naturel comme ressource catalyseuse de l’industrialisation, de création des emplois, de dynamisation de la croissance économique dans la région Afrique centrale, une intégration institutionnelle sous-régionale efficace pour optimiser l’exploitation et la gestion du gaz naturel, la mise en place de mécanismes de coopération régionale, le renforcement des infrastructures énergétiques et l’harmonisation des politiques pour assurer une utilisation durable et avantageuse du gaz naturel.

« Cette édition se déroule dans le contexte post-Conférence de la COP28 de Dubaï, qui a recommandé une transition vers des énergies non fossiles avec l’objectif d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Face à ce défi, il est impératif de réinventer nos modèles énergétiques dès maintenant, afin de parvenir à une quasi-neutralité en émissions de carbone tout en exploi-
tant judicieusement nos ressources fossiles et renouvelables. Les matières premières et technologies locales joueront un rôle crucial dans cette transition énergétique »,
apprend-on d’une source proche de l’organisation de cet important événement.

Au programme, 15 panels de haut niveau ont été prévus animés par des experts renommés : le gaz naturel comme clé de l’industrialisation et de l’accélération économique de l’Afrique centrale, via une intégration institutionnelle sous-régionale efficiente, nouvelles frontières de l’exploration gazière en Afrique centrale: défis et potentiels, développement des infrastructures de transport et de distribution de gaz: enjeux et solutions pour l’Afrique centrale, et impact du gaz naturel sur l’amélioration du développement de la technologie verte, la sécurité alimentaire et le développement agricole (production et qualité des engrais), cadres réglementaires et incitations pour attractivité du secteur amont gazier

Il est également prévu des sous-thématiques portant sur: stratégies pour une distribution du Gpl et Gaz naturel accessible et durable, perspectives pour la production d’électricité et stratégies pour son intégration dans le mix énergétique régional en Afrique centrale, harmonisation des prix des produits pétroliers: enjeux et impacts économiques dans les pays de l’Afrique centrale, opportunités d’affaires et partenariats pour les entreprises de service locales et stratégies pour l’intégration et la valorisation du contenu local dans les projets gaziers, la formation et l’insertion professionnelle des jeunes dans le secteur de l’énergie.

Comme autres panels de haut niveau, le Cabef 2024 mettra l’accent sur les aspects suivants: femmes et développement énergétique de l’Afrique centrale: un impact économique sûr, raffinage et distribution des produits pétroliers pour la stabilité des pays de l’Afrique centrale, mega plan gazier en Afrique: leçons, à retenir du Waps, projet poir le développement du Caps project, financement des projets gaziers en Afrique centrale, et panel ministériel de clôture.

« Les États membres de la Ceeeac, la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale se trouvent confrontés à une crise énergétique persistante, due à des investissements insuffisants et à des infrastructures obsolètes. Cette situation freine le développement industriel et entrave la croissance économique de nos pays, malgré le potentiel considérable de production énergétique dans la sous-région, incluant l’hydroélectricité, la biomasse, le pétrole et le gaz naturel », rappellent les porteurs du projet Cabef.

Parmi les attractions de l’édition de Libreville, les organisateurs misent sur les sessions de réseautage pour favoriser les échanges et les collaborations entre les différents acteurs, un programme dédié à la jeunesse (Youth talks) afin d’impliquer la nouvelle génération dans les décisions qui façonneront l’avenir énergétique de la région, un Cabef Women considéré comme un forum pour mettre en avant le rôle des femmes dans le secteur
énergétique et promouvoir l’égalité des genres, et une soirée couronnée par la remise des Awards pour récompenser les entreprises et les personnalités qui se distinguent par leur excellence et leur innovation.

Au final, il est attendu du Cabef 2024, l’élaboration des solutions innovantes pour surmonter les défis actuels et transformer le potentiel énergétique de la région en un levier
de développement durable et inclusif, la création des synergies entre les acteurs de la communauté sous-régionale, ainsi que des partenaires africains et internationaux, publics, privés, non gouvernementaux ou gouvernementaux. Au total, 25 pays du monde seront représentés, parmi lesquels figurent les 11 Pays de la Ceeac, 25 ministres y prendront part, dont 17 en charge du secteur de l’énergie en Afrique.

Laisser un commentaire