11 mars 2025

Digitalisation: centré sur la conquête de la Zlecaf, le Bgft fait dérouter la mauvaise augure

(Georges SEMEY). En sept années, El Hadj Oumarou, le Coordonnateur général du Bureau de gestion du fret terrestre (Bgft) et son équipe ont profondément révolutionné les prestations fournies par cet organisme. Impactant de façon irréversible l’économie locale et sous-régionale. Mais également, en consolidant le dialogue social, la sécurisation des recettes de l’État, et l’intégration sous-régionale. Un bilan positif qui fait pâlir de jalousie les habitués de la délation.
Récit complet.

La récente hyper activité au sein du Bureau de gestion du fret terrestre (Bgft), traduit incontestablement les retombées de la mise en oeuvre rigoureuse de son programme d’actions, dont les résultats sont concluants et performants. En effet, l’institution Camerounaise en charge de la répartition du fret terrestre s’est illustrée par plusieurs actions d’éclat, dans le cadre de ses missions: une mission de benchmarking effectuée au Maroc (30 octobre au 4 novembre 2024), sous la conduite de son Coordonnateur général, El Hadj Oumarou, la participation d’une délégation du Bgft conduite par son Coordonnateur général à Ponte-Noire au Congo, à la cérémonie de lancement des activités du Bgft Congo (5 au 6 décembre 2024), ou une mission du Bgft au Bnft (Bureau national du fret Tchadien), du 2 au 5 décembre 2024, dans le cadre de la mise en oeuvre du Projet régional pour l’amélioration de la performance du Corridor rail/route Douala-Ndjamena. Y ajouter le retour au calme, grâce à l’intervention du Coordonnateur général du Bgft, entre le Cameroun et la Centrafrique, après la mort par balles, sur le territoire Centrafricain d’un chauffeur Camerounais (3 et 4 décembre 2024) etc….

En l’espace de quelques semaines, le Bureau de gestion du fret terrestre a parfaitement fait rayonner son dynamisme. Une tradition, ces 7 dernières années. L’organisme national en charge de la répartition du fret s’est progressivement arrimé aux différents contextes et défis locaux, sous-régionaux et régionaux. Le rendant innovant et compétitif, conformément aux prescriptions du Président de la République S.E Paul Biya, de faire du Cameroun, un hub performant et attractif en Afrique centrale.

Depuis 2018, l’institution a connu de profondes mutations qui ont impacté le secteur du transport terrestre et l’économie nationale. Fort du poids du Cameroun dans la zone Cemac et le rôle central joué par la ville de Douala, dans les échanges sous
-régionaux, le Bgft a procédé à la facilitation du processus administratif du fret terrestre par sa dématérialisation, sa digitalisation et la numérisation de ses procédures. Appuyé par de partenaires techniques crédibles, le Bureau s’est doté de deux plateformes performantes et fiables de gestion et suivi du fret terrestre: le Landfreightis (Landfreight information system), une bourse électronique du fret, plateforme d’enregistrement, de suivi et de répartition du fret dans la sous-région, créée par le Bgft, le Cncc, Guce, les Douanes Camerounaises, les transporteurs, les bailleurs de fret etc…., et le Sygfret (plateforme dématérialisée de suivi du processus de gestion du fret terrestre).

L’impact de ces différents dispositifs a permis de réduire le temps d’attente dans la délivrance des documents de transport, assurer la traçabilité et la fiabilité des opérations, accroître et sécuriser les recettes afférentes, ou optimiser le flux du trafic sous-régional, en provenance du Cameroun.
L’innovation Camerounaise a d’ailleurs fait école dans certains pays Africains qui s’imprègnent de cette expertise. Le Benin, notamment, pays d’Afrique de l’Ouest, en plus du Tchad, du Congo et de la République Centrafricaine.

Le Bureau de gestion du fret terrestre Camerounais et son Coordonnateur général envisagent désormais de prolonger cette expérience à d’autres pays et l’étendre sur le plan continental. El Hadj Oumarou a d’ailleurs récemment dévoilé ses réelles ambitions et sa vision pour valoriser l’expertise Camerounaise: «le Cameroun reste un pays qui montre de bons exemples. Nous pensons que le Benin a fait le bon choix et cette alliance Africaine de gestion moderne de fret et des corridors se fera avec le Benin, en plus de l’Afrique centrale, avec le Tchad, la Rca et le Congo», indiquait le Coordonnateur général (13 septembre 2024), dont l’objectif majeur est celui d’être le pionnier de la création d’une alliance des organismes de gestion du fret terrestre, en Afrique.

Cette démarche participe non seulement de la coopération Sud-Sud entre ces organismes, mais également, de la volonté du Bgft de faire de cette avancée locale remarquable, un cas d’école pour l’Afrique. « Nous allons aller plus loin avec cette vision, pour qu’au niveau de la Zlecaf, elle se traduise à travers une appropriation de l’outil informatique. Nous devons oeuvrer ensemble pour la mise en place d’un système digitalisé intelligent de gestion du fret terrestre, qui est inévitable aujourd’hui, dans un contexte de mise en place de la Zlecaf, de mondialisation et d’innovations technologiques. Notre expertise doit s’exporter et devenir un label», ajoutait El Hadj Oumarou.

D’autant plus que selon la Cnuced (Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement), le secteur du transport figure parmi les vecteurs de cette croissance et pourrait stimuler le commerce intra-africain, d’environ 33 % et réduire le déficit commercial du continent de 51%, à travers la Zlecaf. La première mouture de ce document d’intégration régionale et de promotion de l’économie bleue, avait été présentée le 15 juillet 2023, à l’occasion de la de la visite de benchmarking d’une délégation Béninoise composée des acteurs de la chaîne logistique de ce pays d’Afrique de l’Ouest, au Bureau de gestion du fret terrestre, à Douala. Le projet d’accord de principe portant sur l’élaboration d’un protocole de développement des solutions de fret terrestre en Afrique, est calqué sur l’expertise du Bureau de gestion du fret terrestre Camerounais.

En marge de la révolution technologique de ses prestations, le Bureau de gestion du fret terrestre participe à l’amélioration de la fluidité du trafic sur les corridors Douala-Bangui-Douala et Douala-
Ndjamena-Douala, dans le respect des relations de bon voisinage avec ces pays limitrophes du Cameroun, mais dépourvus de façade maritime. Par ses interventions salvatrices, l’organisme a plusieurs fois désamorcé de graves crises entre acteurs de cette filière des pays voisins et les intervenants Camerounais. Ce, dans des conditions parfois critiques et dangereuses, à l’instar des crises de 2014 et de 2015 en Centrafrique. Rappelant celle de ce 18 novembre 2024 (Mohamadou Awalou tué dans la localité de Boali).

La facilitation du Bgft se traduit également par l’intermediation, la transmission et la collaboration avec l’Etat du Cameroun et autres entités publiques, dans le cadre des politiques de dialogue social et de cohésion nationale prônées par le Président de la République. C’est ainsi que le Coordonnateur général du Bgft et ses équipes, servent de parfaite courroie de transmission entre les acteurs de la chaîne du transport terrestre et les pouvoirs publics. Privilégiant par conséquent, la concertation à la confrontation. Ce, au profit de la paix sociale et de la croissance économique sectorielle. Le Bgft a d’ailleurs régulièrement lutter contre le transport pour compte propre mené par certains puissants lobbies, et qui fait perdre à l’État du Cameroun, entre 100 et 250 milliards de FCFA annuellement. Car les opérateurs et promoteurs de ce type de transport, contrôlent 45% du marché local du fret.

Créé le 20 mars 1991, le Bgft, organe de répartition conventionnelle des cargaisons, à pour mission, de collecter et d’afficher les offres et demandes de transport, et de contrôler le mouvement terrestre et le suivi de la répartition intermodale et intra modale des marchandises, de veiller au respect des quotas de fret avec les pays limitrophes au Cameroun en liaison avec les organismes similaires des pays voisins, de l’émission et de la délivrance des documents obligatoires de transport (lettre de voiture internationale et lettre de voiture intérieure dès lors qu’elle sera crées), d’apposer les visas obligatoires sur les documents de transport, et d’assister le Ministère des transports pour la mise en œuvre des textes et instructions en vigueur se rapportant à la coordination rail-route et au transport terrestre des marchandises.

Il lui est également assigné de procéder périodiquement à l’étude des coûts d’exploitation des véhicules, de fixer un tarif minimum obligatoire et de publier périodiquement le barème indicatif des tarifs de transport de marchandises établis en accord avec les parties concernées par le Bureau de gestion du fret terrestre, d’assister les pouvoir publics dans le cadre des négociations des commissions mixtes, et de faciliter éventuellement la collecte des taxes et impôts afférents au transport pour le compte de l’état et des collectivités locales.

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