Performances: la Csph connaît une baisse de son bénéfice net en 2021

L’établissement public a tenu, ce 22 juin 2022, la 49ème session de son conseil d’administration, placé sous la présidence de Luc Magloire Mbarga Atangana.

«La Direction générale de la Csph a déployé des efforts pour assurer le bon fonctionnement de l’organisme. Elle a amélioré la trésorerie et la prise en charge des dépenses, afin d’assurer l’approvisionnement régulier du marché national en produits pétroliers, et a contribué à stabiliser les prix de ces produits». Luc Magloire Mbarga Atangana, le Ministre du commerce, s’exprimait lors du conseil d’administration de la Caisse de stabilisation des produits des hydrocarbures (CSPH), en sa 49ème session ordinaire tenue le 22 juin 2022. En sa qualité de Président de cette instance dirigée par Okie Johnson Ndoh, le membre du gouvernement a apprécié les comptes de cette structure. 

Au 31 décembre 2021, exercice clos, la Csph boucle l’exercice avec un résultat net évalué 4,27 milliards de FCFA (baisse de bénéfices de 15 milliards de FCFA par rapport à 2021). Soit environ 72% de recul en glissement annuel par rapport à l’exercice précédent. Relevons que les travaux de ce conseil d’administration portaient essentiellement sur l’évaluation des performances de la Csph, l’examen et l’approbation de ses comptes, et de son bilan de l’exercice clos au 31 décembre 2021. 

Par ailleurs, les charges globales se sont fixées à environ 66 milliards de FCFA en 2021 (52,2 milliards de FCFA en 2020). Équivalent à une hausse d’environ 13 milliards de FCFA. 

Le patrimoine de l’établissement a fait l’objet d’un examen minutieux des administrateurs. Ledit patrimoine se situe autour de 145 milliards de FCFA (140 milliards de FCFA en 2020). Les produits généraux de la Csph affichent quant à eux un monta de 70,3  milliards de FCFA (67,364 milliards de FCFA en 2020). 

Ce conseil d’administration intervient dans un contexte marqué par la raréfaction des produits pétroliers et l’inflation observée sur les prix des produits des hydrocarbures, du fait de la conjoncture internationale marquée par la guerre en Ukraine, et l’embargo imposé par les occidentaux à certains produits d’exportation Russes, dont le  pétrole et le gaz.

D’après le Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam), le secteur pétrolier a supporté depuis le début, il y’a quatre mois, de la crise Russo-Ukrainienne, un surcoût de 185 milliards de FCFA au premier trimestre 2022. Toujours selon le groupe patronal, le pétrole brut a connu une hausse de prix, passé de 51 dollars à 91 dollars (+78%) de janvier 2021 à janvier 2022. Le prix du baril de pétrole a atteint en mars 2022, 139 dollars, son niveau le plus haut depuis 2008.

La Caisse de Stabilisation des Prix des Hydrocarbures (CSPH) a pour mission principale, de réguler les prix des hydrocarbures sur l’ensemble du territoire national au travers de la prise en charge partielle ou totale des augmentations des prix desdits produits dans la mesure de ses disponibilités financières. Subsidiairement, La Csph participe à toutes les opérations visant la maîtrise de la politique énergétique nationale. Ceci, par une prise de participation dans les domaines de l’exploration, de la production, du raffinage et de la distribution des hydrocarbures.

Avec la libéralisation du secteur pétrolier aval depuis 1998, elle assure l’approvisionnement régulier des hydrocarbures sur l’ensemble du territoire national par la régulation des stocks et la régulation des prix. Elle assure également l’arbitrage nécessaire au maintien d’une saine concurrence entre les opérateurs du secteur. Elle prend également en charge la protection du consommateur, à travers deux mécanismes : la stabilisation et la péréquation

Félix Beda