Nord-ouest: Le Premier Ministre exfiltré après une attaque sécessionniste
Des coups de feu ont été tirés sur le cortège du Chef du gouvernement en mission dans cette Région depuis ce 5 octobre 2021.
C’est la deuxième attaque essuyée par le cortège du Premier Ministre Joseph Dion Ngute en moins d’une année. La dernière en date s’est déroulée le 5 novembre 2020 dans la Région du Sud-Ouest alors que le Chef du gouvernement camerounais allait assister aux obsèques des élèves de l’Académie bilingue Mother Francisca de Kumba, tués le 24 octobre 2020. Cette fois , l’attaque se déroule dans la Région du Nord-Ouest, « à l’entrée de la ville », rapport une source. Précisément à Matazem, dans l’Arrondissement de Santa, première escale de la visite du Premier Ministre.
Des coups de feu tirés de loin ont malheureusement perturbé l’escale, obligeant le cortège et ses membres à annuler le meeting prévu.
Après une série de rafales titrées, renseigne la source, depuis les montages par des rebelles sécessionnistes anglophones, Joseph Dion Ngute et les membres de sa délégation ont été exfiltrés après une légère accalmie. Le cortège réussira à rallier Mile 1, grand point de rassemblement pour un meeting où de centaines de personnes étaient déjà massées. Dans une ambiance de méfiance, le Premier Ministre a néanmoins pu délivrer son message aux populations : «cette guerre doit finir. C’est la raison pour laquelle le Président de la République m’a dépêché une fois de plus ici pour porter un message de paix», s’est exprimé le Chef du gouvernement.
Le meeting laissera place, d’après des éléments transmis depuis le théâtre des opérations, à une séance de consultation des élites et forces vives du Nord-ouest, dans le cadre de la résolution de la crise anglophone. La mise de ce 5 octobre 2021 succède à celle effectuée précédemment par Joseph Dion Ngute dans la même région ce 22 septembre 2021, en vue d’évaluer la mise en œuvre du Plan présidentiel de reconstruction des Régions du Nord-ouest et du Sud-Ouest, dont il est le Coordonnateur national.
Après cet incident majeur, l’on est en droit de s’interroger sur la stratégie d’attaque et de riposte à mettre en œuvre contre les dangereux Ambazoniens anglophones dont on dit être appuyés par des éléments armés en provenance du Nigeria. Il est désormais clair que l’Etat du Cameroun devrait changer de fusil d’épaule contre les nombreux groupes sécessionnistes qui tuent, pillent, détruisent et exigent depuis 6 ans la partition du Cameroun.
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