Agriculture: cacao rouge Camerounais recherche indication géographique protégée

Une séance de travail s’est tenue entre, le Cicc l’Afd et le Cce, le 9 janvier 2023 au siège de cette institution à Douala.

(Ripostes). La Fédération des chocolatiers français sont en prospection au Cameroun pour financer et identifier les zones cultivables du cacao rouge, afin de le certifier au bout d’un processus. La délégation venue de France s’est également rendue dans les centres d’excellence de production du cacao à travers le triangle national. Des concertations y afférentes se sont déroulées du 9 au 11 janvier 2023, sous la supervision du Ministère du commerce et celui de l’agriculture et du développement rural. 

Comme le poivre de Penja, le miel de pouh, le cacao rouge du Cameroun est en effet en voie d’être certifié. La phase II du programme Pampig, a conduit à la signature le 17 novembre 2017, d’un accord-cadre entre l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (Oapi), et le  Conseil International du Cacao et du Café (Cicc), à  l’effet d’aboutir à « un accompagnement du Cacao rouge du Cameroun à sa reconnaissance et sa gestion en indication géographique protégée (IGP) », précise Appolinaire Ngwe, le Président exécutif du Cicc.

Omer Maledy, le Secrétaire exécutif du Cicc, a fait l’économie des axes prioritaires de l’accord-cadre qui portent sur: la mise en place d’une ferme pilote afin assurer le suivi scientifique de l’Igp, l’étude de marché du cacao rouge, la structuration du groupement représentatif, l’élaboration des outils de l’Igp par le biais d’un groupe d’experts etc…Pour une meilleure application de l’accord-cadre les parties prenantes vont devoir procéder à  la désignation des responsables au niveau des structures signataires de l’accord, l’élaboration d’un plan d’actions, la production d’un plan de décaissement, la production d’un contrat entre le Cicc et Cce (Club des Chocolatiers engagés) relatif à l’étude de marché du cacao rouge, et la constitution d’un groupe de travail.

Une série d’actions a été engagée par le Cicc auprès de ses partenaires afin d’obtenir un avis de non-objection auprès de l’Oapi sur les documents produits ( plan d’actions, plan de décaissement, contrats, décision de création du groupe de travail), l’élaboration des termes de référence de mise en œuvre des activités du groupe de travail etc….Au sein du Club des Chocolatiers engagés, une association Française bénévole de défense d’une filière de chocolat durable et de qualité, on se dit prêt à faire des rallonges financières,  « mais à condition que les planteurs soient bien payés, « nous recherchons un cacao de qualité, mais le but aussi est de trouver les clients ou les débouchés pour écouler le cacao », a indiqué Daniel Mercier.

Ce dernier a rappelé que sur les 4 dernières années, le cacao du Cameroun représente les 5% du meilleur cacao dans le monde, a ajouté le chocolatier. C’est dire l’intérêt et la place de de choix qu’occupe le Cameroun sur le marché mondial du cacao. La séance de travail avec le Cicc a connu la présence d’Anne Chetaille de l’Agence Française de Développement (Afd), impliquée dans le programme Pampig. Après un voyage dans les Plantations du Haut Penja (Php), producteur du « Poivre de Penja » dont l’indication géographique est désormais protégée et mondialement reconnue, les parties ont exploré les voies et moyens pour hisser le cacao rouge camerounais au niveau du « Poivre de penja »: identification des zones de production (régions du Centre et du Sud).

Rappelons qu’en 2022, malgré les difficultés rencontrées par les producteurs du Cicc, ils  ont sorti, des bassins de production un volume total de 295.163 tonnes de cacao, 217.107 tonnes ont été exportés, 86.851 tonnes transformées localement. Crée en 1990, le Cicc regroupe une centaine d’organisations des producteurs (coopératives, groupe d’Initiative commune, Gic, unions, fédérations et coopératives), et le groupement des exportateurs (Gex) qui regroupe une vingtaine de membres pour plus de 80 % des produits exportés.

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