Journée internationale des peuples Autochtones: appel à l’unité des Sawa
Une concertation a rassemblé le Ngondo, la Commission des droits de l’homme du Cameroun, et autres sensibilités, à l’occasion de la célébration de la Journée internationale des peuples autochtones célébrée, le vendredi 9 août 2023, à la salle des fêtes d’Akwa, en présence de Samuel Ivaha Diboua, Gouverneur de la Région du Littoral, du Pr James Mouangue Kobila, président de la Commission des droits de l’homme du Cameroun, des chefs supérieurs Sawa du Wouri, et bien d’autres chefs des communautés vivant à Douala et d’ailleurs.
Rendue à sa 29ème édition, la Journée internationale des peuples autochtones au Cameroun a eu pour thème : « Éducation à la citoyenneté comme stratégie d’inclusion des populations autochtones ». Faire des peuples autochtones, des parties prenantes au développement de la nation, c’est ce que traduit le thème retenu cette année pour la célébration des groupes sociaux et culturels distincts, qui partagent des lieux ancestraux collectifs avec les ressources naturelles et les terres où ils vivent, qu’ils occupent, ou dont ils ont été déplacés. Malheureusement, les peuples autochtones sont en proie à plusieurs difficultés qui freinent leur éducation et intégration socio-économique.
À cet effet, la lecture de la Commission Africaine des droits de l’homme et des peuples du 5 décembre 2021 sur la reconnaissance et la protection du droit des populations autochtones et locale en Afrique à la participation, à la gouvernance et l’utilisation des ressources naturelles des ressources naturelles, a davantage éclairé le parterre de personnalités et le public, présents, sur les droits des autochtones, car ils ont besoin de protection pour survivre et se développer.
Au terme de ces assises, pour Sa Majesté James Frederick Ekwalla Essaka, Chef du Canton Deido, «il s’agit d’envoyer un message d’unité à toutes les communautés Sawa. Aujourd’hui, nous célébrons la Journée internationale des peuples autochtones, et cette célébration nous ramène à nos souvenirs. Chacun est autochtone chez lui, sur sa terre natale et chacun se doit de protéger ses terres. Donc, l’appel à l’unisson que nous lançons, c’est pour que les Sawa soient unis, et qu’ils s’occupent eux-mêmes des problèmes des Sawa, pour faire avancer la communauté Sawa», indique le président en exercice du Ngondo.
Face aux difficultés dont font face les peuples autochtones, la question de l’indemnisation de ces populations se pose avec acuité au Cameroun. Dans le cas d’un projet de construction, ces derniers sont délocalisés sans parfois bénéficier d’une indemnisation, encore moins d’un recasement. Or, les politiques sectorielles mises sur pied depuis plusieurs années, avec l’appui des organismes internationaux, peinent encore à faire de cette couche sociale, une communauté à part entière.
La Journée Internationale des peuples autochtones est célébrée pour la première fois au Cameroun en 2008. D’après les statistiques révélées par le Ministère des affaires sociales, les populations autochtones représentent environ 15% de la population Camerounaise, repartie comme suit: les Baka (38.000 personnes), les Baka (37.000 personnes), les Bedzan (60.000 personnes) pour ne citer ceux -ci.
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