23 novembre 2024

Jif 2024: Agape foods & drinks honore les mères bayam-sallam

(Ripostes,Auguste Domo). Ce 8 mars 2024, s’est tenue à travers le monde entier la célébration de la 39ème édition de la Journée Internationale de la Femme (Jif) placée sous le thème: «Investir en faveur des femmes: accélérer le rythme». Une fois de plus, la question des droits de la femme a fait l’objet de nombreuses réflexions et échanges au sein de la société. Plusieurs activités ont été organisées dans ce sens pour honorer les femmes de toutes les couches sociales et de tous les secteurs d’activités. Dont celle tenue dans la salle de conférence du Gecam à Douala.

S’inscrivant dans cette mouvance, l’organisation Agape Foods & Drinks a choisi de mettre en lumière les femmes d’un secteur professionnel capital pour le développement du tissu économique et social du pays, mais qui ne sont pas honorées à leur juste valeur. Il s’agit des mères Bayam-Sellam (revendeuses). Ces amazones qui bravent les intempéries pour vaquer à leurs activités marchandes afin d’offrir une meilleure éducation à leurs enfants, et contribuer ainsi au développement de la société.

Ainsi se décrit le contexte de la tenue, ce 8 mars 2024, dans la salle de conférence du Gecam, de la première édition de l’évènement «La Voix des Femmes» (programme porté par Agape Foods & Drinks) placée sous le thème: « Les chefs d’entreprises honorent leurs mères». Pour ce premier galop d’essai, l’intérêt a été porté sur les mères bayam-sellam afin d’encourager ces dernières dans l’exercice de leurs activités, les motiver davantage dans leurs efforts, les écouter afin d’apprendre d’elles.

«Nous célébrons aujourd’hui la femme et nous avons pensé qu’il était important de mettre en avant ces mamans qui ne cessent de se sacrifier pour donner une éducation à leurs enfants, très souvent avec des moyens modestes et quand on regarde autour de nous, on voit toujours des grandes fêtes des personnes qui sont nanties et pourtant derrière, il y a une autre catégorie de femmes notamment les bayam-sellam. Nous avons pensé les mettre en avant, sachant que si aujourd’hui, les bayam-sellam décidaient d’arrêter leur travail, je suis certaine qu’un seul jour suffirait pour que la société crie au secours. Et c’est-là l’importance de ces femmes pourtant, on ne les met pas toujours en avant. À l’occasion de la célébration de cette fête de la femme, nous avons pensé qu’il faut les honorer, leur dire merci pour tout les sacrifices qu’elles font afin que leur environnement, la société toute entière se porte bien», expliquait à cette occasion, Djammen Marie Chantale, co-fondatrice de Agape Foods & Drinks. «Nous avons voulu mettre en avant l’éducation que ces mamans donnent à leurs enfants. Nous avons décidé de les écouter, de comprendre leur mindset, comment est-ce qu’elles réfléchissent pour que n’étant pas allés très loin à l’école très souvent, elles puissent former ces chefs d’entreprises qu’on voit aujourd’hui», a-t-elle ajouté.

Décomplexer les mères bayam-sellam

Afin de mieux comprendre le mindset de la cible du jour, et de lui apporter la motivation et les encouragements à la hauteur de leurs sacrifices, les organisateurs ont constitué un panel composé d’un psychologue clinicien notamment le Dr. Paul Fils Tang II, du Secrétaire national de l’enseignement privé laïc du Cameroun, Barthélémy Bassong et de la représentante de la présidente des Bayam Sellam, Ngo Ihan Rose.

En trois heures d’horloge, ces derniers ont entretenu des échanges enrichissants avec près d’une centaine de bayam-sellam présentes ce jour, et qui se sont toutes vues décernées des médailles de bravoure en guise de soutien et d’encouragement.
«Notre conférence avait pour objectif de rendre hommage aux femmes bayam-sallam, ces entrepreneures qu’on classe souvent au bas de l’échelle. Il était question de les amener à comprendre qu’elle joue un rôle crucial dans le développement du pays, enlever en elle, un certain complexe d’infériorité qui pourrait leur faire croire qu’elles ne peuvent pas éduquer des enfants qui deviendront des acteurs de premier rang dans la société, les encourager à aller de l’avant, avec le peu de moyen qu’elles ont», se confiait Barthélémy Bassong.

«Les bayam-sellam sont d’utilité publique»

Exprimant son ressenti à la fin de l’événement, une participante exerçant au marché de Nyalla dans le troisième arrondissement de la ville de Douala, affirmait: «cet événement nous permet de comprendre que les bayam-sellam sont d’utilité publique. Grâce à cette activité souvent négligée, plusieurs enfants ont pu être éduqués, plusieurs personnes dans la société sont nourries. A travers cette médaille reçue, je me sens encore plus valorisée, encore plus motivée et encouragée», concluait-elle.

Laisser un commentaire