Affaire « Congo Hold Up »: le groupe BGFIBank entame le remboursement des fonds
Après les accusations sur l’existence d’un réseau interne de blanchiment d’argent et de détournement de fonds, le groupe bancaire panafricain a engagé un processus de clarification des comptes de sa filiale Congolaise. Parmi les actions menées, figure celle de la restitution des fonds présumés distraits.
Près d’un an après sa mise au point suite au déclenchement de l’affaire baptisée « Congo Hold Up », le groupe bancaire BGFIBank a démarré le processus de remboursement des fonds présumés détournés au sein de sa filiale de la République démocratique du Congo (Rdc). L’information a été rendue publique par une source proche de ce dossier ce 28 octobre 2022. Toutefois, l’acompte versé par la banque n’a pas été dévoilé. Pour rappel, la filiale Congolaise la BGFIBank avait été accusé par 19 médias et 5 Organisations non gouvernementales, d’être impliquée dans un vaste réseau de détournement de fonds évalués à 138 millions de dollars (environ 77,28 milliards de FCFA). Ce, au profit de l’ancien Prèsident de ce pays, Joseph Désiré Kabila. Pour couper court à ces allégations, ma BGFIBank avait apporté des éclairages sur cette situation inédite, le 23 novembre 2021 à travers un communiqué.
Dans son contenu, l’institution se désolidarisait de toutes pratiques douteuses effectuées à certaine au sein de BGFIBank République Démocratique du Congo. Le groupe s’est d’ailleurs engagé dans une série de reformes et mesures d’assainissement en interne. Il s’agit de la restructuration de son capital social, le renforcement de sa gouvernance au niveau du Conseil d’administration et la Direction générale, la réalisation d’un audit interne afin d’identifier les pratiques de contournement utilisées pour enfreindre les procédures de contrôle de la banque, le renforcement des dispositifs de contrôle interne, l’adaptation à la règlementation bancaire applicable en République démocratique du Congo, la mise en place de nouvelles procédures de gestion garantissant une plus grande transparence de ses opérations, et la certification AML 30 000 relative à la lutte anti blanchiment des capitaux et de lutte contre le terrorisme, la désignation de nouveaux dirigeants au profil cadré.
Tout en condamnant fermement les agissements contraires à la loi et à l’éthique commis dans le passé au sein de sa filiale Congolaise, et dont ses préposés auraient pu éventuellement être auteurs ou complices à des degrés divers, BGFIBank a également entrepris la désignation de nouveaux dirigeants au profil cadré. En se réservant le droit, par la filiale impliquée, de poursuivre « toute personne prenant part à la diffusion et la reproduction de fausses informations et/ ou à la divulgation d’informations confidentielles ou privées dans les médias ou sur les réseaux sociaux à son encontre », BGFIBank a déposé, dans la foulée, une plainte avec constitution de partie civile devant le Parquet général afin d’établir les différentes responsabilités dans l’affaire « Congo Hold Up », puis s’est engagée à coopérer pleinement avec les instances Congolaises en charge du dossier (Ministère des finances, Parquet général, Inspection générale des finances, Banque centrale du Congo…)Implanté dans 12 pays (Europe, Benin, Cameroun, Congo, Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée Équatoriale, Madagascar, Rdc, Centrafrique, Sao Tome et principe, Sénégal), pour 2200 collaborateurs, le groupe BGFIBank a clôturé l’année 2021 avec un résultat net de 46 milliards de FCFA (+4%), un total bilan de 3906,626 milliards de FCFA (+11%), des dépôts clients de 2 575,993 milliards de FCFA, et des crédits à la clientèle évalués à 2468, 909 milliards de FCFA.
Jean Adoul