Affaire Police municipale-Police nationale: l’auteur du tir passe aux aveux complets
Au fur et à mesure, les langues se délient après le malheureux incident produit ce vendredi 23 septembre 2022, à la place des fêtes de la Besseke.
72 heures après l’incident qui s’est produit à la place de la Besseke de Douala, entre les agents de police municipale de Douala et la police nationale ayant provoqué une blessure par balle de pistolet automatique d’un agent de la police nationale, Muh Kenneth Njusia, brigadier en plein exercice de ses fonctions, l’enquête ouverte livre progressivement ses secrets. Les suspects se sont exprimés en présence du Commandant de l’Équipe spéciale d’intervention rapide (ESIR) et du Commissaire Divisionnaire qui patronne le Central n°1. « J’ai oublié d’activer le système de sécurité de l’arme. Je l’ai prise au service le matin des faits », a précisé l’auteur du tir lors de son audition par les responsables de la police nationale. Or, d’après les auditionneurs, « l’oubli prétexté ne saurait le dédouaner, car aucune arme ne doit être rangée dans une unité sans activation préalable de la sécurité », ont-ils indiqué.
En revanche, le Commissaire Divisionnaire qui commande l’Unité en question a affirmé dans les mêmes conditions qu’il a formellement interdit aux agents de Police judiciaire de charger des armes. Toutefois, la Mairie de la ville se dit surprise et inquiète du traitement malsain qui est réservé à ses agents de la police municipale, surtout venant de la police nationale, qui est supposée travailler en étroite collaboration avec ceux-là sur le terrain. Si le Dr. Roger Mbassa Ndine, Maire de la ville de Douala, se réserve le droit d’ester en justice, c’est en partie du fait du respect qu’il a pour l’administration de police, mieux encore, en sa qualité de garant de l’ordre urbain et de la préservation du caractère sacré des institutions de la République, qu’il prône l’apaisement. Par ce geste noble et de diplomatie, il invite les responsables de la police nationale à être regardant sur les comportements anti- républicains de certains agents de la police nationale zélés, coupables de bavures policières. Car, les deux administrations concourent au maintien et à la préservation de l’ordre public.
Contrairement à ce qui se dit dans les réseaux sociaux, les déclarations des trois policiers (Op, Ip2 et GpxP) sont assez illustratives et les mis en cause reconnaissent que: le port d’une arme dans une équipe de contrôle de la circulation est interdit dans leur code de conduite, l’opposition sans motif valable à l’exercice normal des missions de maintien du bon ordre urbain par la police municipale est ègalement prohibée.
Les Commissaires Divisionnaires, Ondoua, Anangue, et le chef Esir l’ont reconnu lors d’une séance de travail. En passant aux aveux complets, le policier mis en cause, a permis de faire la lumière sur une affaire qui appris des proportions nationales, au plus haut sommet de l’État.
Relevons que l’incident de la Besseke est intervenu au cours d’une descente de routine de la Direction de la police municipale de Douala, qui a entamé une campagne de sensibilisation et de répression à l’encontre des usagers qui occupent anarchiquement les emprises de la voirie urbaine.
Dim Dim