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Agriculture, élevage et pisciculture: le Cameroun et la Bad sensibilisent les banques commerciales pour le financement des chaînes de valeurs  

Ladite sensibilisation porte sur la gestion du Fonds de facilitation de l’offre de crédit pour le développement des chaînes de valeurs Agricoles, de l’élevage et de la Pisciculture (2fc-Cvaep). Elle a regroupé ce 5 septembre 2023, les Ministre de l’agriculture et du développement rural, celui de l’élevage, des pêches et des industries animales, les membres de l’Association professionnelle des établissements de crédits du Cameroun, les acteurs des filières concernées, et les représentants de la Banque Africaine de Développement.

Après la récente visite d’une équipe de la Banque africaine de développement (Bad), dans le cadre du Pdcvep (Projet de développement des chaînes de valeurs de l’élevage et de la pisciculture), le Cameroun et la Bad sont de nouveau entrés en conclave. Une réunion d’information et de sensibilisation des banques commerciales sur les mécanismes de gestion du guichet (Fonds de garantie) du fonds de facilitation de l’offre de crédit pour le développement des chaînes de valeurs Agricoles, de l’élevage et de la pisciculture se tient actuellement dans la capitale politique Yaoundé.

La rencontre était co-présidée par le ministre de l’agriculture et du développement rural (Minader), Gabriel Mbairobe et le ministre de l’élevage, des pêches et des industries animales (Minepia), le Dr Taïga, en présence du chef de Projet Bad, le Dr Albert Nyaga, de la représentante de la Caisse de dépôt et de consignation (Cdec), Anne Nkingue Etame, des coordonnateurs nationaux du Pdcvep, le Dr Aboubakar Njoya, du Pdcva, Jeanine Nkodo Atanga, des directeurs généraux des banques commerciales, des responsables de petites et moyennes entreprises locales, des acteurs des chaînes de valeurs agricoles, de l’élevage et de la pisciculture et de quelques Experts desdits projets. 

« Nous voulons rendre effecrif ce fonds de garantie qui vient en addition au fonds de garantie qui a été mis en place par le gouvernement, à travers le Ministère des finances. Nous apportons une garantie supplémentaire de 50% de risques pris par les banques. Nous essayons de partager ce risque », a indiqué Gabriel Mbairobe. L’objectif général de cet Atelier est d’impliquer les banques commerciales dans le financement des chaînes de valeurs concernées. De manière spécifique, il était question de présenter aux banques le manuel de procédures de gestion du Fonds de garantie, de discuter des modalités de collaboration entre le Pdcvep, le Pdcva, et les banques commerciales. 

Il sera donc question d’intégrer les acteurs et petits porteurs de projets des chaînes de valeurs agricoles de l’élevage et de la pisciculture dans le tissu économique national. Rappelons que dans le cadre de la mise en oeuvre des chaînes de valeurs agricoles, des chaînes de valeurs d’élevage et de pisciculture, le Premier Ministre a signé en mars 2023, un arrêté portant création, organisation et fonctionnement du Fonds de facilitation de l’offre de crédit, dont la mission est d’assurer durablement le financement des chaînes de valeurs agricoles, d’élevage et de pisciculture.

« Nous avons discuté de manière franche et je crois que les opérateurs du secteur bancaire que le gouvernement a la ferme volonté d’avancer dans le financement du secteur agricole surtout en ce qui concerne les couches vulnérables que sont les jeunes et les femmes », a ajouté le Ministre de l’agriculture et du développement rural. De leur côté, les banques commerciales regroupées au sein de l’Association professionnelle des établissements de crédits du Cameroun (Apeccam) ont émis des réserves sur certains points et éléments de ce nouvel instrument de financement public-privé, dont ils veulent en savoir davantage. Notamment sur mes aspects liés à la consignation auprès de la Caisse de dépôts et de consignation.

Pour Charles Rollin Ombang Ekath, administrateur directeur général de La Régionale Bank; « les banques ont de plus en plus un positionnement vers l’agriculture. Nous espérons qu’au regard de la conclusion tirée, que la profession aille regarder encore en profondeur, de bonnes choses pourraient y sortir parce que nous avons des appréhensions, selon le modèle actuel. Il est nécessaire que nous ayons cette garantie. Surtout qu’il y’a déjà un fonds séquestre à la Banque centrale », a-t-il relevé. Pourtant, les potentiels bénéficiaires de ces projets fondent de réels espoirs sur l’implication du secteur financier privé pour bosster les trois filières ciblées.

Rappelons que l’Apeccam est constitué de 26 membres: 18 banques commerciales, 4 organismes publics à caractère bancaire, et 4 établissements financiers.

Jean Adoul

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