(Ripostes,Félix Beda). Par ailleurs, entre la 7ème et la 8ème phase, le volume des importations de divers produits du groupe 3, est passé de 4193 à 4253 opérations, soit une légère hausse de 60 opérations en 1 an.
4 août 2016-4 août 2024. Déjà 8 ans qu’est entré en vigueur, l’accord de partenariat économique entre le Cameroun et l’Union Européenne. Période qui correspond effectivement à la 9ème phase de mise en oeuvre de ce traité de libre-échange entre ces deux parties. Ainsi, depuis le 4 août 2024, la 8ème phase qui correspond à une hausse du démantèlement tarifaire des produits du 3ème groupe de 40% à 50 %, est effective.
Sont ainsi concernés, les produits à rendement fiscal élevé: véhicules pour transport en commun de personnes, les véhicules de tourisme, les concentrés de tomate, les préparations alimentaires de provenderie, les carreaux, les éviers, les lavabos, la vaisselle, les statuettes, les objets en verre pour service de table, les articles de ménage ou d’économie domestique, les machines à laver, le linge, les articles d’hygiène ou de toilette etc….
Concernant les effets de ce démantèlement tarifaire sur l’économie Camerounaise, les chiffres attendus par le gouvernement du Cameroun se confirment au fil du processus, en termes de moins-value. Au terme de la 8ème phase achevée le 4 août 2024, le Cameroun a enregistré des pertes fiscales à la porte, de 19 milliards de FCFA (15,6 milliards de FCFA au terme de la 7ème phase). Soit 2% des recettes douanières mobilisées au cours de cette période.
D’après Raphaël Hamadjam, le Chef de la Cellule de traitement des statistiques et des données du commerce extérieur à la Direction générale des Douanes Camerounaises, la valeur des marchandises ayant bénéficié de la réduction tarifaire consécutive à l’accord de libre échange se cristallise à la somme de 201 milliards de FCFA, impliquant 506 opérateurs bénéficiaires (417 à la fin de la 7ème phase). Quant au nombre d’importations, elles se fixent à 4253 opérations (4193 opérations au terme de la 7ème phase).
On observe que la moins-value fiscales générée par l’Ape Cameroun-Union Européenne depuis 2016 est d’environ 80,4 milliards de FCFA. À contrario, ces pertes ont profité principalement aux importations et divers acteurs économiques locaux. Notamment, les biens intermédiaires à hauteur de 27,9 milliards de FCFA, soit 34,7% des produits: les intrants pour l’industrie brassicole (6 milliards de FCFA), le clinker (6 milliards de FCFA), les bitumes de pétrole (3 milliards de FCFA), et les engrais (1,7 milliards de FCFA).
Également, les importations de consommation des entreprises (26,7 milliards de FCFA), soit 33,3%. À savoir les papiers et carton destinés à l’imprimerie (13,1 milliards de FCFA), les machines et appareils mécaniques (13 milliards de FCFA), ou les pesticides. Comme autres importations, on note les équipements industriels (17 milliards de FCFA), soit 13,7% des produits importés, le matériel de transport (5,3 milliards de FCFA), soit 6,7%, les produits de consommation des ménages à hauteur de 2,8 milliards de FCFA, soit 2,8% des produits importés.
