20 septembre 2024

Audiovisuel: le français Canal + veut racheter le Sud-africain Multichoice (Super Sport, Dstv….) 

2 min read

(Ripostes, Georges Semey). Le groupe appartenant à l’homme d’affaires Vincent Bolloré qui a recentré ses activités vers la communication et le divertissement ne cache plus ses ambitions de s’offrir le diffuseur africain de contenus. Une lettre d’intention a été déposée à cet effet à Johannesburg. Annonce faite ce 1er février 2024.

Canal +, filiale du groupe Vivendi, veut étendre ses ambitions dans le domaine de la communication en Afrique. De sources bien renseignées, le groupe audiovisuel Français envisage racheter le Sud-africain Multichoice, présent dans 16 pays africains, et détenteur des marques Super Sport, Dstv ou Showmax.

Jacques du Puy

«Ça fait plus de vingt ans qu’on se côtoie en Afrique, et on a depuis très longtemps des échanges parce qu’on fait le même métier sur des territoires différents. Ça nous a paru assez évident qu’il fallait nous rapprocher et investir dans MultiChoice», déclare à ce sujet Jacques du Puy, Directeur de Canal + International.

Rappelons toutefois que Canal+ détient déjà des parts dans MultiChoice. Pourtant, le groupe hexagonal veut désormais tout racheter. D’après les mêmes sources, une importante délégation de Canal + s’est récemment rendue à Johannesburg pour une offre d’achat, via le dépôt d’une lettre d’intention.

Lire aussi: Audiovisuel: pour ses 30 ans, Canal + offre le décodeur à 1000 FCFA

«Les deux groupes, ensemble, c’est à peu près 50 millions d’abonnés, ce qui est déjà plus respectable par rapport à des grands groupes. Vous voyez, Netflix, ce sont 260 millions d’abonnés. Et si vous prenez l’exemple simple d’un film ou d’une série que vous produisez pour vos abonnés, eh bien, évidemment, le coût par abonné chez Netflix est beaucoup plus bas», ajoute Jacques du Puy.

Si l’offre d’achat suscite finalement une adhésion favorable du groupe Multichoice, le nouveau mastodonte se positionnera comme un sérieux concurrent des diffuseurs de contenus Américains du streaming, à l’instar de Netflix.

«Mais les Américains à ce jour, on ne peut pas dire que ce soient les plus gros investisseurs sur le contenu africain. On voit que Netflix est très bon pour des séries sud-coréennes, c’est très bien. Mais on ne peut pas dire qu’il y ait eu des grands succès africains sur Netflix, c’est très rare», réagi également Jean-Michel Hutet, associé au cabinet de Conseil Bearing Point.

Après le dépôt de la lettre d’intention, reste désormais pour le groupe Canal+, l’avis du Conseil d’administration de Multichoice, mais surtout, la position des autorités Sud-africaines, réputées extrêmement protectrices.

Laisser un commentaire