Cameroun/Bad: convention de 8,51 milliards de FCFA entre le Minader et la Commercial Bank
La convention a été paraphée ce 8 septembre 2022, par Gabriel Mbairobe, le Ministre de l’agriculture et du développement rural (Minader), et Léandre Djummo, le Directeur général de la Commercial Bank. En présence du Directeur général de la Banque africaine de développement pour l’Afrique centrale, Serge N’guessan.
Destinée à la mise en place d’un Fonds de développement des filières agricoles, ladite convention entre dans le cadre de la mise en œuvre du Projet de développement des chaînes de valeurs agricoles entre le gouvernement camerounais et la Banque africaine de développement. Doté de 115,05 millions d’euros (75,32 milliards de FCFA), le projet de développement des chaînes de valeur agricoles est financé à hauteur de 77,6 % par le Groupe de la Banque africaine de développement, et à 21,5 % par l’État du Cameroun et 0,9% par les bénéficiaires.
Selon la convention conclue, la Commercial Bank met les ressources à la disposition des établissements de microfinance, plus proches du terrain et, partant, des organisations de producteurs, des petites et moyennes entreprises de jeunes engagées dans l’agriculture commerciale. Le Projet de développement des filières agricoles dote ainsi le fonds dédié de 13,12 millions d’euros (8,51 milliards de FCFA), outre une garantie partielle de crédit de 4,58 millions d’euros (environ 3 milliards de FCFA) pour un partage des risques avec les banques commerciales. « J’exprime ma gratitude au Groupe de la Banque africaine de développement, qui, comme le gouvernement camerounais, est convaincue que l’agriculture est un pilier important de la transformation structurelle de notre économie. Nous sommes très sensibles à cet accompagnement multiforme », a indiqué Gabriel Mbairobe.
Le fonds fournira des ressources longues aux établissements de microfinance du Cameroun, afin qu’eux-mêmes puissent accorder, avec une certaine flexibilité, des crédits à moyen terme (2 à 4 ans) aux acteurs des chaînes de valeur agricoles. Selon le schéma établi, l’établissement de microfinance se rapproche de l’opérateur financier (Commercial Bank), pour une demande de refinancement, qui lui est accordée à un taux d’intérêt très concessionnel de 3 %. En retour, l’établissement de microfinance octroie des crédits à ses clients (coopératives et petites entreprises agricoles, et autres…). L’établissement de microfinance apporte 30 % de ses ressources propres et le Fonds de développement des filières agricoles contribue à hauteur de 60 % des besoins en financement du promoteur. Lequel assume une contrepartie financière de 10 %.
« Je remercie particulièrement le ministre de l’Agriculture pour le suivi rigoureux du projet et son aboutissement, l’ensemble des pouvoirs publics impliqués et la Banque africaine de développement pour la confiance placée en notre institution », a réagi Léandre Djummo. Rappelons que ce projet a pour objectifs de contribuer à créer des richesses partagées, des emplois pour les jeunes, et renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle en renforçant la compétitivité des filières palmier à huile, banane plantain et ananas, dont le Cameroun est l’un des principaux exportateurs en Afrique centrale.
« Nous ferons en sorte que ce fonds innovant ait plus de ressources, pour que davantage d’agriculteurs en bénéficient et, surtout, que le développement rural soit une réalité au Cameroun et dans la sous-région d’Afrique centrale », a ajouté le directeur général de la Banque africaine de développement pour l’Afrique centrale, Serge N’guessan.
Gad Samy