C’est la localité de Ntam, dans la Région de l’Est, qui a accueilli la cérémonie solennelle d’inauguration et d’ouverture à la circulation de la partie camerounaise du tronçon Sangmélima-Ouesso, entre le Cameroun et le Congo. Baptisée «Route de l’intégration sous-régionale», elle fait partie du grand projet routier Ketta-Djoum. Le chaînon côté Cameroun a été réalisé en 5 lots, volet route du Plan d’urgence triennal pour l’accélération de la croissance (Planut). Il s’agit du lot Sangmelima-Bikoula (65 km), Bikoula-Djoum (38 km), Djoum-Mintom (98 km), Mintom-Lélé (67,50 km), et Lélé-Ntam-Mbalam (53 km). Soit 321,5 km de routes aménagées pour le corridor inter-capitale Brazzaville-Yaoundé, d’une longueur de 1612 kilomètres.
Pour son inauguration, étaient présents, Emmanuel Nganou Djoumessi, le Ministre des travaux publics, Jean Ernest Masséna Ngalle Bibehe, celui des transports, Joseph Lé, le Ministre de la fonction publique et de la réforme administrative, les représentants de la République du Congo, ainsi que et les responsables des institutions, bailleurs de fonds du projet, à l’instar d’Eximbank China, la Banque Africaine de Développement (BAD), et la Bdeac (Banque de Développement de l’Afrique Centrale). Ce projet routier vise trois principaux objectifs: la facilitation de la circulation des biens et des personnes en Afrique centrale en général et entre le Cameroun et le Congo en particulier, la contribution à l’amélioration des conditions de vie des populations de la zone du projet et le désenclavement des bassins de production agricole des régions de l’Est et du Sud.
Relevons que des structures sociales connexes ont été aménagées et réhabilitées le long du nouveau corridor (écoles, SAR/SM, fontaines d’eau potable, hangars pour agriculteurs, ponts, dons de matériel agricole, centres de santé, dispensaires… ). Ainsi que des aires de repos, stations de pesage, stations de péage, espace de stationnement et parkings. La route Sangmélima-Ouesso a coûté une enveloppe de près de 120 milliards de FCFA, sous financement de la Badea, la Bid, la Bad, la Bdeac, le Fonds de développement saoudien, le Fonds koweïtien, le Cameroun et le Congo, via leurs fonds de contrepartie.