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Camwater: Guerre ouverte entre clans rivaux

La Camwater fait l’objet, depuis quelques jours, d’un acharnement de mauvais aloi, émanant de personnes insoupçonnables. A grands renforts de fake news, diffamation, ou de distorsions techniques et administratives, l’entreprise de production et distribution de l’eau potable au Cameroun est à la croisée des chemins entre la démarche «Bolenga», les velléités des caciques de la gabegie, et l’arbitrage factice de l’autorité de tutelle.

Pour comprendre cette pourfendaison, il faut remonter à l’époque où la Camwater a été transformée en une véritable vache à lait par ses managers précédents, plombant sérieusement sa trésorerie et sa viabilité. Ces responsables très vite boûtés, conservent néanmoins de solides attaches au sein de l’entreprise. Tirant les ficelles dans l’ombre, les nostalgiques de la malgouvernance et de la navigation managériale à vue font feu de tout bois pour faire échec à la nouvelle dynamique engagée par Gervais Bolenga, l’actuel Directeur général: rigueur, performances, qualité de services, et respect du plan d’investissement. Malgré quelques imperfections, le management de Camwater a en effet subi d’importantes évolutions au profit des ménages. En droite ligne avec le cahier de charges prescrit : parachèvement de l’affermage, mise sur pied d’un programme de desserte d’eaux dans les ménages, en plus d’assurer la bonne qualité de l’eau, régulariser la situation des retraites, payer les prestataires et assurer un bon climat social du personnel en fonction.

Chemin faisant, au fil des années les résultats ont suivi. Mais la grande surprise, du Directeur général et de ses collaborateurs, certains conservateurs des mauvaises pratiques ont pensé pouvoir tirer vers le bas la Camwater. Face à leur destin funeste, se sont dressés fermeté, professionnalisme, transparence, respect de l’éthique et égalité de chance imposés par l’actuel top management. Qui a mis un terme aux marchés fictifs ou attribués sans respect des règles de passation des marchés publics, aux contrats fantaisistes, et aux dépenses superflues. Une pilule amère à avaler pour ces siphonneurs de fonds, malheureusement source de combats contre l’équipe dirigeante actuelle de la Camwater. Combat caractérisé par des campagnes de dénigrement du Directeur général, de désinformation au sujet de la Camwater, ainsi que des manipulations diverses.

La visite controversée du Minee à la station de captage d’Akomnyada.

A plusieurs reprises, les entreprises membres du Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam) lors des concertations patronales ont fustigé la qualité de service et les coupures intempestives de courant par Eneo. Il avait été établi que parmi les raisons de la es contre-performance des entreprises au Cameroun figure l’indisponibilité du courant. Tout porte à croire qu’il y’a comme une volonté d’attribuer les bons points à Eneo et d’en retirer à Camwater. Sous l’œil du Ministre de l’eau et de l’énergie, Gaston Eloundou, toujours prompt à réagir au profit d’Eneo. Ce qui serait incongrue pour une tutelle qui devrait avoir du recul parlant des entreprises placées sous sa tutelle.

Une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux montre le membre du gouvernement effectuant une descente inopinée dans les magasins de stockage du matériel de Camwater, sans informer les responsables de cette entreprise, le Directeur général notamment. Un écart de tutelle qui prend corps dans les habitudes de Gaston Eloundou Essomba quand il s’agit du cas Camwater. Une démarche plus que curieuse compte tenu des libertés que s’arrogent le Ministre de l’eau et de l’énergie, devenu subitement dirigeant de cette entreprise, en faisant un contrôle du registre de stock pour s’assurer des entrées et sorties du matériel Camwater, lors de sa visite à la station de captage d’Akomnyada.

Trahissant les véritables mission d’une autorité de tutelle technique ou administrative, qui consiste «à formuler des conseils, avis, suggestions à la direction centrale, ainsi qu’au service déconcentrés dans l’exercice de leurs compétences». Il reste entendu que les conseils et avis ont un caractère consultatif et ne lient pas le management. Au regard, de ses différentes sorties, il est établi que le Minee effectue du deux poids, deux mesures entre Eneo et Camwater. Mais, un crime n’étant jamais parfait, le Ministre tente maladroitement de corréler la baisse de production à l’insuffisance des produits de traitement. S’agit-il d’une mission commandée aux desseins cachés? Le rapport des perturbations électriques a l’usine d’Akomnyada sur la période du 24 janvier au 4 Décembre 2021 a royalement été ignoré par Gaston Eloundou Essomba. Les perturbations, oscillations de fréquence, effondrement du RIS, coupures programmées ou non programmées représentent 54,54% de dysfonctionnements, plombant sérieusement les activités de la Camwater, qui ne peut y apporter malheureusement des solutions idoines, en lieu et place des acteurs sectoriels concernés: Edc, Sonatrel et Eneo.

Les micro coupures qui représentent 7,44% auraient essentiellement pour origine la problématique de la ligne dédiée, à savoir l’entretien du corridor et les deux connexions actuellement greffées sur cette ligne. Dans ce cas Eneo serait le principal acteur devant apporter une solution. Quant aux variations de tension qui sont parfois des oscillations de fréquences, représentent 38,02% des perturbations. Ses origines seraient la proximité au poste d’Ekombitié, des départs D32 d’Akomnyada, et D33 de Mbalmayo entraînant une variation de tension préjudiciable à la Camwater. Comme solution contre ces variations régulières de tension, la Camwater pourrait atténuer leur impact sur la production d’eau potable en disposant des transformateurs ayant des régleurs en charge automatique. Tous les opérateurs Edc, Sonatrel et Eneo ont ainsi été sensibilisés pour la fourniture prioritaire au poste de Mbalmayo, mais jusqu’ici rien n’est fait. Une affaire qui porte déjà les germes d’un dossier à rebondissements.

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