Le Président de la République Centrafricaine dit avoir compris l’appel du peuple. Ce qui n’est pas du goût de l’opposition Centrafricaine.
«Je ne ferai rien sans la volonté du peuple détenteur de la souveraineté nationale, ajoute Faustin-Archange Touadéra, cependant, je ne saurais demeurer indifférent aux cris de cœurs de mon peuple qui est dépositaire par excellence du pouvoir souverain. Je vous ai écouté. Je prends acte de vos sollicitations pressantes qui me sont parvenues de partout réclamant une nouvelle Constitution». Il n y’a donc plus de doute sur les intentions du Président Centrafricain. Le Pr. Faustin Archange Touadera envisage résolument modifier la constitution de la République Centrafricaine, afin d’être éligible pour un troisième mandat, que l’actuelle constitution lui interdit.
Il s’est prononcé sur la question ce 12 août 2022, à l’occasion de son traditionnel discours marquant la célébration (13 août) de l’indépendance de la RCA. «Notre corpus juridique n’est pas immuable. Il doit s’adapter aux évolutions sociales, politiques, techniques et environnementales tant nationales qu’internationales», estime le Pr. Faustin Archange Touadera. Après un premier mandat en 2016 (76,3%) et un second en 2021 (53,9%), l’Universitaire de formation entend briguer un troisième mandat. Pourtant des préalables s’imposent: «la représentation nationale s’est montrée sensible aux aspirations profondes du peuple manifestées à travers des pétitions et marches de soutien. C’est donc pour cela que l’Assemblée a demandé au gouvernement de déclencher la procédure du référendum», a-t-il ajouté dans son discours.
Deuxième lors de la dernière élection présidentielle (21,6%), Anicet Georges Dologuele, ancien Premier Ministre ne s’est pas encore prononcé sur ce projet de modification Centrafricaine, qui se précise. Dans ses précédentes sorties, le Chef de file de l’opposition centrafricaine s’est opposé à toute entreprise de révision de la constitution par Président Touadera. Tout comme la majorité de l’opposition Centrafricaine.
Rappelons qie dans cette mouvance, «un mémorandum initié par la plateforme Front Républicain qui est un rassemblement d’organisations juvénile Centrafricaine à caractère politique ( partisanes du président Faustin Touadéra) », avait été remis vendredi 29 avril 2022 à l’Assemblée nationale centrafricaine. Signée par 601734 Centrafricains, ce document sollicitait des élus de la nation et au Président de la République, «d’ouvrir la voie à une révision de la constitution conformément au titre XV article 151, 152, 153 de la constitution du 30 mars 2016». À suivre.
Félix Beda
