Changes et transferts: les acteurs camerounais renforcent leurs capacités
Un séminaire y afférent à été organisé par la Direction générale du trésor, de la coopération financière et monétaire, sous la supervision du Ministère des Finances, du 10 au 11 octobre 2022 à Douala.
Elle s’inscrit dans le cadre d’une concertation générale entre l’Autorité monétaire et les opérateurs économiques dont les entreprises du commerce extérieur, les bureaux de changes , les établissements de crédit et microfinances. Ce séminaire a fait la part belle aux opérationnels des changes et transferts au sein de ces organismes, qui durant deux jours, ont été édifiés sur : les enjeux de cette nouvelle réglementation en zone Cemac, les opérations de change manuel, la problématique de transfert au sein des banques commerciales, le régime des opérations courantes, les obligations statistiques, entre autres. Le Ministre des finances à travers sa Direction générale du trésor, de la coopération financière et monétaire, a souhaité à l’occasion de ces assises que les participants échangent et partagent sur les dispositions réglementaires en vigueur, asseyent une collaboration franche, harmonieuse et plus efficace entre l’Autorité monétaire et les opérateurs économiques.
Rappelons que c’est après la chute des prix des matières premières sur le marché international en 2015, que l’Union monétaire de l’Afrique Centrale (UMAC), a enregistré une baisse drastique de ses réserves de change menaçant ainsi la stabilité monétaire de la sous-région. « Les réserves du Cameroun s’établissaient à 636 milliards de FCFA en 2016, moins de la moitié de leur niveau en 2008. Pour y faire face et inverser la tendance, les chefs d’États et de Gouvernement de la Cemac ont adopté des résolutions lors de la conférence des chefs d’Etats tenue à Yaoundé au Cameroun en décembre 2016. Les mêmes résolutions ont été reconduites lors du sommet extraordinaire des chefs de l’Etat du 25 octobre 2018 à N’Djamena. Ces réformes ont abouti à l’adoption du règlement No 02/18/CEMAC/UMAC/CM du 21 décembre 2018, portant réglementation des changes dans la CEMAC, abrogeant ainsi le Règlement No 02/00/CEMAC/UMAC/CM du 29 avril 2000 », a rappelé la Directrice générale du trésor, de la coopération financière et monétaire, représentante du Ministre des Finances à ce séminaire.
D’ailleurs, ce processus est entré en vigueur le 1er mars 2019, avec un délai de conformité pour les agents économiques et intermédiaires agréés de six (6) mois. Ce qui a permis d’améliorer et de stabiliser les réserves en zone Cemac. « Actuellement les réserves sont bonnes avec un niveau de 5980 milliards de FCFA au 31 août 2022. Record jamais égalé depuis l’entrée en vigueur de la nouvelle réglementation de change », renseigne un document officiel. Or, malgré les efforts réalisés, les problèmes de transfert de fonds à l’international se posent encore avec acuité.
Ainsi, depuis trois ans, cette directive communautaire est appliquée, et présente des difficultés liées à sa mise en œuvre. Ce qui a d’ailleurs été relevé par plusieurs agents économiques. Au regard du rôle déterminant d’intermédiation et de conciliation que joue l’Autorité monétaire entre, d’une part la Banque centrale, et d’autre part les agents économiques, le Ministre des finances, en conviant les opérationnels des changes du marché Camerounais, a permis de les sensibiliser sur les enjeux de la bonne mise en œuvre de la réglementation de change par chaque acteur, d’apprécier les obstacles à la bonne application de la réglementation de change, assorties des propositions d’amélioration, de maîtriser les innovations de la nouvelle réglementation de change, ainsi que le rôle de chaque acteur, et de se concerter avec toutes les parties prenantes sur la problématique du change clandestin au Cameroun.
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