Au terme de la 3ème édition de la journée de la conjoncture qui s’est tenue, ce 30 novembre 2022, au siège du Groupement interpatronal du Cameroun à Douala.
En juillet 2020, le Conseil d’Administration du Gicam (Groupement interpatronal du Cameroun), en accord avec ses instruments de mise en œuvre, a marqué son approbation à la charte Pme-Ge, au terme d’un long processus de consultations et de négociations entrepris sous la coordination des Commissions PME et Financement du secteur privé (C-PMEF), d’une part, et Économie et développement de l’entreprise (C-EDE), d’autre part.
La charte qui a été présentée aux différents adhérents a connu un écho favorable chez près de 70 adhérents, dont une vingtaine émanant des grandes entreprises (GE). La rencontre officielle de lancement de cette charte qui s’est tenue dans la salle «André Siaka» du Gicam va contribuer au renforcement et à la consolidation de cette dynamique, et fera de cet instrument inédit, un outil efficace pour le développement de relations responsables entre les entreprises.
Toutefois, il est important de préciser que cet outil vise à : échanger sur la situation économique des entreprises en 2021-2022 et consolider les éléments de plaidoyer du Gicam pour l’amélioration du climat des affaires, lancer la charte de partenariat Pme-Ge, afin de mobiliser davantage d’entreprises pour des relations d’affaires responsables. Dans l’optique de créer un cadre de réflexion autour des différents thèmes, d’apporter des contributions et remarques, (150) cent cinquante participants, équipe dirigeante du Gicam (DE Présidents C-PMEF, C-EDE, membres du conseil d’administration, autres présidents des commissions, …), chefs et responsables d’entreprises membres, partenaires administratifs, la Bstp, les ministères (Minmeepsa, Minepat, Minfi, Mincommerce), la Beac, Apme, Bit, Onudi, Ue, Afd, Proparco etc…, ont pris part aux assises du Gicam.
D’après André Kouam, représentant du Gicam, « la charte entre la Pme et les grandes entreprises que nous avons lancé constitue des engagements à prendre par toutes les parties prenantes, que ce soit les grandes entreprises ou la petite entreprise. La grande entreprise doit respecter les délais de paiement, les Pme aussi. Elle doit également respecter les normes. Pour ce qui est des petites entreprises, elles doivent respecter leurs engagements pris vis-à-vis de la grande entreprise, mais aussi de la charte. C’est le cas du paiement de ses crédits, ses engagements financiers auprès des banques, ou auprès des entreprises. Lesquels crédits ont été avalisés par les grandes entreprises », a suggéré le modérateur de cet atelier.
Cette charte a été mise en oeuvre, pour résoudre le problème de déséquilibre qui s’observe au niveau des opportunités dans l’obtention des financements, ou d’accès au marché, souvent décriés par les petites entreprises. Il est établi que les grandes entreprises sont donneuses d’ordre, elles sont aussi membres du Gicam. Il fallait donc trouver un cadre qui permette à ces deux entités de se retrouver.
Résultats attendus
Cette rencontre avec les entreprises devrait, normalement déboucher sur quelques résultats spécifiques tels que: les enjeux, les défis et les attentes diverses au sujet de la qualité de la relation Pme-Ge au Cameroun sont partagés et des pistes identifiées pour l’améliorer, la charte de partenariat Pme-Ge est officiellement présentée et sa mise en œuvre symboliquement enclenchée, la situation des entreprises, reflétées par les résultats des dernières enquêtes du Gicam, est partagée et les orientations définies pour accentuer le plaidoyer visant à lever les contraintes au développement des affaires, des axes sont identifiés pour améliorer le dispositif de veille sur la conjoncture des entreprises et le partage des informations y relatives.
Pour rappel, depuis 2018 et faisant suite aux recommandations du 1er Forum de la Pme tenu au Gicam, le groupement a engagé l’élaboration d’une charte de partenariat Pme- Ge. En réponse aux préoccupations récurrentes des Pme sur le caractère asymétrique de leurs relations avec les grandes entreprises, il s’agissait de promouvoir des relations d’affaires saines, équitables, mutuellement profitables et de renforcer des synergies pour une meilleure intégration des filières et secteurs d’activités
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