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Combat contre la pêche illicite: L’appui stratégique de la FAO au Cameroun

Divers acteurs de cette filière se sont retrouvés à Douala le 7 mars 2022, lors d’un atelier de réflexion sur la stratégie nationale à implémenter pour éradiquer le phénomène.

Combattre la pêche illicite, non-déclarée et non-réglementée au Cameroun, sont autant de maux contre lesquels la FAO se propose d’accompagner le Cameroun dans la mise en œuvre systématique des instruments politiques, juridiques et suivi, contrôle et surveillance au travers d’une évaluation participative des capacités,des besoins et des écarts. Encore appelé «Capacity Needs Gap Asserment». En effet, en 2009, l’État du Cameroun s’est engagé à respecter la politique de la FAO visant à prévenir, contrecarrer et éliminer la pêche illicite, non déclarée et non-réglementée.

L’atelier qui se tient du 7 au 11 mars 2022, est l’occasion de mettre sur pied une stratégie nationale et un plan d’action en vue du respect de l’accord FAO de 2009. Selon, le représentant du Dr Atman Mravili, Directeur FAO Cameroun, «les pertes économiques sont estimées, en 2021, entre 11 et 26 millions de tonnes par an, privant ainsi l’économie mondiale de 10 à 23 milliards de dollars». C’est dire l’intérêt qu’il y’a pour les États, comme le Cameroun, à prendre le problème au sérieux. L’immensité des mers et des océans rend les pays vulnérables face aux phénomènes. De ce fait, aucun pays pris isolément ne peuvent éradiquer le fléau de pêche illicite. D’où l’intérêt pour les acteurs de mutualiser les efforts et avantages comparatifs.

Pour Éric Mostert, Consultant FAO, et Expert en suivi, contrôle et surveillance des pêches, «la solution pour un État comme le Cameroun serait de respecter l’accord cadre de la FAO, de faire bonne usage de l’appui financier de la FAO en vue de l’évaluation participative des capacités, des besoins et écarts des instruments de politique, juridique et de suivi de contrôle surveillance en matière de lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée».

Ce, pour éviter que les engins de pêche abandonnés, qui généralement contribuent à piéger et tuer d’autres espèces de poissons, y compris des espèces menacées et vulnérables, allant des tortues à certaines espèces de requins. Au cours de cet atelier, il s’agira pour les différents acteurs de partager leurs expériences et de formuler une stratégie nationale qui leur permettra de poser véritablement la problématique de ce fléau devenu mondial.

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