Compétitivité sous-régionale: la Commission Cemac en synergie avec le secteur privé de l’Afrique Centrale
À l’occasion d’un dîner d’échanges et de partages initié par Balthazar Engonga Edjo’o, président de la commission de la Cemac, assisté de ses commissaires, qui s’est tenu le 28 juillet 2023, à Douala autour du thème » Créer les synergies ».
Cette initiative vise à impulser une nouvelle dynamique à la gouvernance de la Cemac, à l’issu de la 15 ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat qui s’est tenue à Yaoundé le 17 mars 2023 qui a acté la fin de la mandature de plusieurs responsables à la tête des institutions communautaires.
Pour le Président de la Commission de la Cemac, la rencontre de Douala avec le secteur privé de la Cemac a été un impératif qui va d’ailleurs se poursuivre tout au long de son mandat afin d’impulser une nouvelle synergie entre les Etats. Y faisant, Baltasar Engonga Edjo’o, rappelle que « notre région est en retard, cela n’est pas dû à notre zone, car elle est riche. Travaillons ensembles dans un esprit collégiale, de concertation, de propositions pour pouvoir trouver les solutions », a-t-il déclaré.
À cet effet, Baltasar Engonga Edjo’o a jugé nécessaire de réunir les responsables des patronats de l’Afrique centrale, les responsables des institutions financières et établissements de crédits qui participent aux financements des projets intégrateurs dans la Cemac, et d’autres projets visant à améliorer le quotidien des populations de l’Afrique centrale. Ainsi, le déjeuner de travail qui s’est tenu à Douala était axé sur le thème « créer les synergies » entre la commission de la Cemac et le secteur privé, a permis de mettre sur la table, les difficultés rencontrées par ces opérateurs économiques dans leur volonté à impulser un dynamisme économique inclusif au sein de la Cemac.
Présent à cette rencontre, Célestin Tawamba, président du Groupement inter-patronat du Cameroun (Gicam), très remonté, sous un ton ferme, a rappelé à l’assistance que « nous sommes la dernière sous-région au monde, les résultats sont-là. Cela veut dire que tout est à refaire, nous devons changer nos mentalités. Je ne veux pas revenir sur le passé, mais je pense qu’il faut s’inspirer du passé, pour mieux construire l’avenir. Avec l’ancienne équipe, nous avons perdu du temps. Durant deux ans, j’ai demandé une audience à votre prédécesseur sans pouvoir rencontrer le président de la commission Cemac. En tant qu’investisseur, il y’a des échecs et des réussites. Mais beaucoup plus des échecs, liés aux dysfonctionnements de l’Afrique centrale », s’est-il insurgé.
Fort heureusement, le président de la commission Cemac, a reconnu ce retard, ainsi que les manquements qui sont un frein à la synergie qu’il recherche entre les Etats. Tout en rappelant qu’il y’a des organes supérieurs au dessus de la commission, et que les points relevés ici seront portés au niveau des États: « nous sommes une commission qui émane des Etats, mais cette commission a été créée pour travailler en synergie avec le secteur privé et les Etats », a rassuré Baltasar Engonga Edjo’o.
Les recommandations
Au terme de cette rencontre entre la commission de la Cemac et les responsables du patronat de l’Afrique centrale, plusieurs recommandations ont été arrêtées à savoir: évoluer dans le sens des pistes de solutions des difficultés rencontrées,
mettre sur pied une politique commerciale de la sous région, créer les industries, apporter des ajustements sur la politique de partenariat entre la commission de la Cemac et le secteur privé, intégrer les ministères sectoriels des pays dans les projets, et les axes relevés par le secteur privé de la Cemac.
Dim Dim