21 novembre 2024

Compétitivité: la sécurité du Port de Douala préoccupe l’Apn, le Pad, le Guce, et le Cncc 

Réunis du 28 au 30 juillet 2022 à Douala, ces acteurs se sont accordés sur l’impérieuse nécessité de doter la principale plateforme portuaire du Cameroun, d’un dispositif de sûreté et de sécurité performant, en vue de faire face à la concurrence des ports sous-régionaux et régionaux. La rencontre était placée sous le thème «Sécurisation du Port de Douala-Bonaberi, gage de compétitivité».

Les principaux acteurs de la place portuaire, public et privé, se sont penchés sur la problématique de la sécurisation du Port de Douala-Bonabéri, à la faveur des «Journées portes ouvertes» de l’antenne de l’Autorité portuaire nationale de Douala, le régulateur en charge de l’élaboration et du contrôle de l’application des normes sur la sécurité portuaire. «Ce moment d’échanges organisé, par l’autorité portuaire nationale dans toutes ses antennes, a pour but de rapprocher le régulateur de tous les acteurs, de la communauté portuaire de chacune des circonscriptions concernées. L’exercice déjà effectué à Kribi (dans le sud du pays) et à Limbe (au Sud Ouest) a pu permettre d’évoquer les problématiques portuaires de l’heure», a expliqué le Dr. Louis Eboupeke, le Directeur général de l’Apn. 

Plusieurs thèmes pouvant booster la compétitivité du Port de Douala ont été abordés lors des travaux. Au terme des discussions, le consensus s’est reposé sur la sûreté du combinat portuaire, qui d’après ces intervenants,  passe nécessairement, par la sécurisation des données des trafics, avec des documents de référence, tels que le Bordereau électrique de suivi des cargaisons (Besc), qui permet de contrôler et de tracer les marchandises, la sécurisation des installations portuaires, avec la mise en œuvre des prescriptions du code Isps, ainsi que la prévention, la détection et la riposte face aux cas de risques sanitaires, pouvant entraver la fluidité du trafic. 

Avec une superficie d’environ 1000 ha (60% en exploitation), le Port de Douala dispose de 26 quais d’accostage sur plus de 6 mètres de long, 7 terminaux spécialisés, 15 entrepôts, 25 km de voie ferrée et plus de 20 km de routes bitumées. Pourtant, la plateforme fait face à plusieurs contraintes dont celles relatives à la sécurisation de ses limites foncières, l’enlèvement des épaves de navires, le nettoyage des plans d’eau du Wouri, installation de nouveaux pilotis, la pose des bornes et balises etc…. «La compétitivité d’un port se mesure, particulièrement, sur les contraintes sécuritaires et de sûreté. Il est important de migrer vers la dématérialisation totale des procédures, de renforcer la formation des ressources humaines », précise le Dr. Louis Eboupeke. Qui s’est réjouit des résultats de la phase l du programme de sécurisation du Port de Douala. Exhortant les responsables du Port autonome de Douala (Pad) à poursuivre la phase ll dudit plan, ainsi que les travaux de modernisation et d’extension de l’outil de production.  

Relevons que le plan de modernisation du Port de Douala a été relancé avec l’arrivée de Cyrus Ngo’o, comme Directeur général du Port autonome de Douala en 2016. Avec un impact positif sur les performances de cette institution. Au titre de l’exercice clos au 31 décembre 2021, les comptes du Pad affichent un total bilan à l’actif et au passif évalué à 305,086 milliards de FCFA (281,909 milliards de FCFA en 2020), un chiffre d’affaires équivalent à 65,528 milliards de FCFA (65,623 milliards de FCFA en 2020), un résultat bénéficiaire avant impôts de 12,95 milliards de FCFA (9,465 milliards de FCFA en 2020), et un résultat net bénéficiaire de 6,47 milliards de FCFA (6,310 milliards de FCFA en 2020). Hormis  lancement de la seconde phase du plan de sécurisation du Port de Douala, l’Apn a sollicité des autorités du Port autonome de Douala, la finalisation de la certification des 7 installations portuaires restantes. 

Félix Beda

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