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Concours WikiChallenge: l’école primaire d’application 1 de Mokolo, lauréate de la 6ème édition

(DIM DIM). Le chèque a été remis ce lundi 27 janvier 2025, par Ludovic Issartelle, Directeur Mécénat Afrique de la Fondation Orange. Dans le cadre du prix « l’Ecole d’Afrique », elle a été récompensée pour son projet «Lak Mbeza».

Ledit concours est organisé chaque année depuis 2019, par la Fondation Orange et son partenaire, l’Association Wiki in Africa. Le prix WikiChallenge Ecoles d’Afrique, compétition dédiée aux élèves de 9-13 ans, qui concerne plusieurs pays africains francophones, a publié son trio de tête, pour l’année 2024 au Cameroun.

À cet effet, les élèves des écoles inscrites au programme «Ecoles numériques» de la Fondation Orange âgés de 9 à 13 ans, ont été invités à travers ce concours, à produire des textes aux formats d’articles de presse, dans lesquelles ils partagent leur culture avec le monde entier, à travers une plateforme dédiée et ouverte aux écoles dans quatre parties du monde. Il est ainsi question dans ces articles, de traiter, informer les autres sur des sujets leur tenant à cœur (le quotidien dans leur environnement, les sites naturels qui les entourent, leurs traditions, les arts culinaires, les jeux, etc..), sous l’encadrement de leurs enseignants, développant ainsi un style rédactionnel encyclopédique. Aussi, seuls les élèves des établissements faisant partie du réseau des Écoles numériques d’Orange et utilisant une plateforme d’édition de Wiki en mode déconnecté, du concours «WikiChallenge Ecoles numériques », sont concernés.

L’objectif étant de renforcer grâce aux écoliers du programme Ecoles Numériques, la présence et la connaissance de la culture africaine et de la vie quotidienne africaine sur internet, offrir aux enfants qui n’ont ni livre, ni internet, un accès numérique à l’éducation, pour une véritable égalité des chances. Mieux encore, d’aider à travers cette compétition littéraire, les enseignants à intégrer dans les différentes disciplines de nouvelles compétences de littérature numérique, et faciliter la mise à disposition de contenus éducatifs valorisant l’Afrique sur la toile.

Le Cameroun, grenier par excellence des talents n’a pas dérogé à la règle, en participant, depuis 2019 à ce prestigieux concours. De l’inscription de 13 écoles au lancement, à 28 de nos jours, la présence et la participation du Cameroun, sont remarquables, tant sur la quantité que sur la qualité des sujets. Encore faut-il le souligner, le pays des Leopold-Ferdinand Oyono, Mongo Beti, Francis Bebey, Léonora Miano et Djaïli Amadou Amal, n’a pas dérogé à la tradition d’avoir toujours au moins 2 lauréats retenus dans le Top 10 de la sélection mondiale, chaque année. Soit 8 au compteur.

À titre de rappel, deux (2) grands prix en 2019: le grand prix international remporté par l’Ecole Catholique Sainte Rosa Verenini, pour son article «Culture de la viande du chien chez les Yevol », le Grand prix National par l’Ecole publique Joss 2, pour son article «Fête du Ngondo chez les Sawa», deux (2) prix nationaux en 2021: Ecole catholique Rosa Verenini pour son article «le trou des fantômes», Ecole publique d’Obala pour son article «Baton de manioc», deux (2) grand prix en 2022: Ecole publique d’Obala pour son article «Récolte des termites au Cameroun» 5000 euros, Ecole catholique Rosa verenini pour son article «les chenilles comestibles» 2000 euros. Pour l’édition 2024, le Grand Prix national Cameroun, revient à l’école primaire d’application groupe 1 de Mokolo, dans la région de l’Extrême-Nord pour son article «Lak Mbeza», qui lui donne droit d’office à un chèque de 1, 5 millions de FCFA, avant d’aller compétir à l’international.

Pour Elisabeth Ehabe (Secrétaire général de la Fondation Orange), «la structure dont j’ai la charge a certes pour vocation première, de soutenir à travers des actions de mécénat, des projets visant à la valorisation de l’expression humaine, en particulier dans les domaines de la santé, de l’éducation et de la culture, mais elle intègre également les actions de solidarité. Bien qu’étant un démembrement d’un opérateur de télécommunications qui croit en un numérique éthique, responsable et inclusif, qui favorise une société plus juste et sécurisée. Chez Orange, nous nous engageons à mettre le numérique au service d’une société plus ouverte, plus juste et plus sûre, qui donne les mêmes chances à chacune et à chacun».

La Fondation Orange qui agit pour un numérique solidaire en faveur des jeunes et de femmes en difficulté, fonde d’importants espoirs sur l’élargissement du scope des écoles adhérentes. Partout où cet outil est déployé, nous constatons que les résultats scolaires s’améliorent, et que l’absentéisme diminue. Ce qui corrobore bien avec les propos du président Barack Obama qui affirmait: « la lecture est importante et que si vous savez lire, alors le monde entier s’ouvre à vous. C’est de cette ouverture au monde, aux autres, que le livre témoigne. C’est elle qu’il nous plait de célébrer à travers ce prix WikiChallenge des Ecoles, via lequel nous espérons réveiller les génies de la plume chez les jeunes».

Ludovic Issartelle, Directeur Mécénat Afrique de la Fondation Orange et grand amoureux du Cameroun où il a séjourné à plusieurs reprises, tant à titre privé que professionnel, notamment comme Directeur de la Communication d’Orange Cameroun, se réjouit d’avoir procédé en 2018, au lancement du programme «Ecoles Numériques» et de la forte adhésion des écoles (32 écoles à date) et des élèves aux projets y afférent. Saluant l’accompagnement des pouvoirs publics, il n’a pas manqué de féliciter les performances des écoles camerounaises. Pour lui, «le programme Écoles Numériques » et son kit, facilitent l’accès à des contenus éducatifs adaptés, à un apprentissage plus individualisé. Il suscite un nouvel intérêt auprès des élèves, à qui il ouvre l’accès à la civilisation de l’universel, et leur permet d’apprendre différemment. Il leur redonne envie, confiance et les valorise, en les familiarisant avec des outils numériques qui font déjà partie de leur vie.

Soulignons que les écoles lauréates, sont libres de toute utilisation des fonds reçus. Car il est à noter que les écoles récipiendaires les réinvestissent généralement dans l’amélioration des conditions de vie dans leur enceinte. C’est ainsi que L’Ecole Publique d’Obala a construit un bloc de 8 latrines modernes, l’École publique Joss a réalisé un projet d’adduction d’eau potable dans l’enceinte de l’établissement, l’École publique de Foulassi, a, quant à elle réalisé un forage, et un projet d’éclairage de l’enceinte. Pour l’école catholique Rosa Vénérini, elle a pu réhabiliter et équiper une salle multimédia. Dans ce sillage, le lauréat de 2024 entend réhabiliter un bâtiment de 3 salles de classes, en plus une salle multimedia.

À cela, il faut ajouter, l’innovation pour la prochaine édition: l’ouverture aux publications en langue anglaise, donnant ainsi aussi leur chance, aux écoles des régions du Nord-Ouest et du Sud-ouest.

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