Les contours de ce vaste projet ont été dévoilés au terme d’une cérémonie de signature, entre les deux institutions, qui ont matérialisé leurs visions communes, ce 27 juin 2023, à Douala.
C’est dans le cadre de l’Acte de collaboration des Maires d’Afrique subsaharienne signée par la Communauté urbaine de Douala (Cud), le 23 novembre 2015, que la ville de Douala s’est engagée à poursuivre et accentuer les actions d’amélioration et d’efficacité énergétique qu’elle expérimentait depuis l’année 2010, à travers l’utilisation des énergies renouvelables. La convention des Maires d’Afrique subsaharienne est la section des Maires de cette partie de l’Afrique qui s’engagent pour travailler de manière plus accentuée sur les questions de climat et d’énergie. « Depuis lors, la CUD a reconnu la nécessité d’œuvrer pour les questions de changement climatique, et a rejoint cette dynamique de collaboration », a rappelé Mireille Atangana, représentant de la GIZ à cette signature de mémorandum.
Pour le Dr Roger Mbassa Ndine, « ce projet cadre avec la vision de l’exécutif Communautaire de Douala à travers son agenda développement local, à savoir, lutter contre les causes et les conséquences des effets de changement climatique, un défi à relever visant à réduire la dépendance à l’énergie électrique et de rechercher les solutions alternatives afin d’améliorer la performance des édifices publics et bâtiments pour réduire la facture électrique des infrastructures locales », a indiqué le Dr Roger Mbassa Ndine.
Face à ce défi, la ville de Douala se tourne désormais vers les énergies alternatives à l’instar du solaire photovoltaïque qui est une source d’énergie propre renouvelable et abondante dans le pays. Ce mode d’alimentation électrique rentre dans le cadre d’une révolution forte, car « Douala est une ville en action et en pleine innovations dans le pays du développement durable ». En d’autres termes, Douala deviendra » Douala Smart City, Douala Green City; Douala Blue City », a-t-il ajouté .
Rappelons que le solaire photovoltaïque permet notamment pour les projets d’électricité à partir de l’énergie du soleil, de limiter les émissions de gaz à effet de serre et de protéger l’environnement. À cet effet, la CUD a sollicité l’appui technique et financier de la Coopération Allemande GIZ qui est un partenaire historique et stratégique du Cameroun, dans divers domaines, dont celui de la production et de la distribution d’énergie. Ce, dans un partenariat qui se déroula en 8 étapes et 4 phases. Ainsi, elles permettront à la GIZ d’évaluer la fiabilité technique et économique des projets solaires sur les bâtiments de la ville, dans le cadre d’un appel d’offre à lancer.
Le mémorandum
Afin de s’assurer une mise en œuvre efficace de ce mémorandum, les parties ont pris des engagements. Au niveau de la CUD, il s’agira prioritairement de prendre des dispositions pour rendre fructueux la collaboration avec la GIZ, de rendre le personnel disponible pour la réalisation des activités qui seront retenues de commun accord. Il sera également question pour la CUD de rendre disponible des informations nécessaires au bon déroulement des activité prévues dans le respect des politiques et procédures internes à la CUD, apporter une contribution logistique et coût du matériel pour la réalisation des activités à définir de commun accord, donner accès aux espaces des sites, faciliter les échanges avec la GIZ et les autres parties prenantes dans le cadre des domaines de collaboration identifiées par le mémorandum, de contribuer à la mise en œuvre du suivi et à la capitalisation des actions menées dans le cadre de ce mémorandum d’accord.
La GIZ s’engage à prendre des dispositions nécessaires également pour rendre fructueuse la collaboration avec la CUD, de faciliter et d’organiser le cas échéant les échanges entre la GIZ, la CUD et les aures partenaires, de fournir à la CUD une expertise technique, de mettre à disposition de la CUD toutes les informations concourantes à la réalisation des activités qui seront qualifiées, de prendre en charge les frais des prestataires des services commis par elle pour le coaching et les formations du personnel de la CUD dans le cadre des projets identifiés, d’apporter une contribution logistique et/ou matérielle pour la réalisation des activités prévues de commun accord, contribuer à assurer la durabilité des interventions et expériences développées, et enfin, appuyer la capitalisation des expériences des bonnes pratiques développées dans le cadre de ce mémorandum.
En revanche, au niveau financier les partenaires s’engagent à fournir des efforts conjoints, pour atteindre les objectifs fixés. Les dépenses concourant à la mise en œuvre du mémorandum liant les deux parties sont supportés par le budget du projet, conformément aux procédures de la GIZ. Toute utilisation des ressources financières sera conforme aux règlements et procédures financières en vigueur au Cameroun, et les parties se tiendront mutuellement informées des évolutions et des données les plus récentes, les plus précises et les plus valables concernant les projets dans le respect des règles de fonds, de confidentialité et de gestion des données de certains partenaires.
Soulignons que pour garantir la mise en œuvre de ce mémorandum d’accord, un comité sera institué avec comme président, le Maire de la ville de Douala, vice-président, le Directeur-résident du GIZ Yaoundé, Rapporteur, le Directeur de l’environnement de la santé du cadre de vie, le Directeur du projet, comme membres, le Chef des divisions des affaires juridiques et du contentieux, le Directeur des grands travaux, le Directeur de l’aménagement urbaine et des mobilités, le Directeur des services généraux et du patrimoine de la CUD, le Directeur de la régie foncière et domaniale, le Chef de division des affaires économiques des activités territoriales et de la coopération, le Sous-Directeur de la protection de l’environnement CUD, un représentant du GIZ, et deux conseillers techniques de GIZ. Il est a noté qu’il y’aura un suivi permanent du projet qui sera coordonné aussi bien par le Directeur de l’environnement de la santé de l’Etat de la ville, que par le Directeur du projet.
Dim Dim