21 novembre 2024

Coopération Sud-Sud: création d’un Conseil d’affaires Algero-Camerounais

C’est l’objet de la signature de l’accord y afférent signé  dans la salle de conférence de la Chambre de commerce, de l’industrie, des mines et de l’artisanat du Cameroun à Douala, en présence du patron des lieux, Christophe Eken, des opérateurs économiques locaux, et d’une quarantaine d’hommes d’affaires d’Algerie.

À cet effet, une mission économique au Cameroun d’investisseurs Algériens, séjourne dans la ville de Douala, et a pris part à la   signature de l’accord portant création d’un conseil d’Affaires Algero- Camerounais. Christophe Eken, Président de la Chambre de commerce, de l’industrie, des mines, et de l’artisanat (Ccima), a l’entame de son propos, a invité l’assistance à observer une minute de silence en la mémoire du ministre des Mines et du développement technologique, Gabriel Dodo Ndoke, décédé le samedi 21 janvier. En présence, d’une quarantaine d’investisseurs  Algériens, la partie camerounaise souhaite que le partenariat soit bénéfique pour les deux pays.

L’homme d’affaires camerounais, n’a pas manqué de féliciter  l’Ambassadeur du Cameroun en Algérie et, celui de l’Algérie au Cameroun, pour avoir pensé à assister à la signature de ce partenariat, et pense  que « ce sont deux  grands pays sur le plan économique. Mais le déficit de la balance commerciale du Cameroun face à l’Algérie s’élève à environ 10 milliards de FCFA. Sur le plan de la valeur, les échanges du Cameroun vers l’Algérie restent très faibles, compte  tenu du niveau de notre économie », a précisé Christophe Eken, président de la Ccima. C’est au regard de ceci que les deux pays ont jugé de commun accord, de mettre en place cette convention afin d’assister des hommes d’affaires ici bien en Algérie qu’au Cameroun, et surtout dans la transformation des produits locaux. 

Or, se sont les matières premières qui partent en Algérie non-transformées  et certains produits qui viennent de l’Algerie au Cameroun. Cela dit, les parties s’accordent à pouvoir travailler ensemble, à mettre en place une assistance de couplage entre leurs entreprises, pour que le savoir-faire, d’un côté comme de l’autre  permette « d’avoir un rendez-vous du donner et du recevoir pour transformer nos produits aussi bien ici que là-bas », a indiqué la partie camerounaise.

Spécificités du partenariat

Par ailleurs, il faut relever que la particularité de cette convention est que, pour une première fois, elle sera suivie d’un conseil, avec une parité égale dans chaque pays, une réunion dans chaque pays de temps en temps, pour un suivi et évaluation de l’évolution du partenariat. Au terme de cette signature de partenariat, la partie camerounaise par la voix de son Président Christophe Eken, invite les hommes d’affaires locaux à consulter la Ccima, à se renseigner auprès d’elle, ce pour voir la faisabilité de ce partenariat à leur niveau et à solliciter l’institution, afin qu’elle puisse mettre en place cette convention, pour l’intérêt des parties.  

Pour la partie Algérienne, le choix du Cameroun, réside de sa proximité avec l’Algérie: « nos relations diplomatiques sont excellentes. Nous sommes à un jet de pierre du Cameroun certes, mais nous avons mis du retard pour nous mettre en relation depuis de longues dates. Nous aimerions reconcrétiser nos bonnes relations économiques. Nous avons un savoir-faire dans plusieurs domaines, et le Cameroun a des produits que nous n’avons pas chez nous », a précisé Kamel Hammeni, Président de la Chambre Algérienne de Commerce et d’industrie (Caci). 

Cette institution Algérienne entend  transformer la matière première localement, et ramener des investisseurs pour augmenter la plus-value du produit exporté du Cameroun vers les autres pays. Aussi, de tenir compte des exigences de la Zlecaf qui voudraient que 40 % des produits locaux soient transformé surplace. « Si nous n’investissons pas, les européens, les américains viendront le faire à notre place », poursuit le Président de la Caci. Il est surtout question dans cette approche, d’encourager les investisseurs à produire localement, et de faire la promotion de ce type de partenariat. 

Pour Madame Saida Neghza, Présidente de la confédération générale des entreprises algériennes (Cgea), le retard accusé jusqu’ici est considérable. Et prend l’engagement que pour les autres rencontres, ils viendront avec plus de 500 investisseurs algériens, pour investir dans le bois, l’agroalimentaire, la pharmacie, l’agriculture et surtout dans la transformation de l’agroalimentaire. Elle nourrit le vœu de conclure quelques partenariats avec son départ.

Le conseil d’Affaires jouera son rôle d’encadrement, de conseils aux hommes d’affaires des deux pays. Cela permettra à coup sûr de dissiper les aléas,  jusqu’à l’aboutissement de ce partenariat.

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