19 septembre 2024

Cotation en bourse: le processus s’accélère pour le Pad, la Sodecoton, les Adc et la Chc

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(Ripostes,Georges Semey). Avec un volume de capitalisation cumulé de près de 75 milliards de FCFA, le Port autonome de Douala, la Société de Développement du Coton, les Aéroports du Cameroun, partenaires de l’Afd, et la Cameroon hotels corporation, ont été imprégnés du 13 au 14 mai 2024, sur les principaux rudiments techniques, pour leur introduction sereine à la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale, en fin 2024.

Les préparatifs pour l’entrée en bourse de quatre entreprises publiques Camerounaises a amorcé une phase décisive, ce 13 mai 2024 à Yaoundé, à l’occasion d’un atelier organisé par l’Agence Française de Développement (Afd), en partenariat avec le Ministère des finances du Cameroun. La session avait en effet pour objectif, de sensibiliser les entreprises sélectionnées (Port autonome de Douala, les Aéroports du Cameroun, la Société de Développement du Coton et la Cameroon hotels corporation) sur les pré-requis techniques, juridiques et administratifs, pour leur entrée en cotation à la Bvmac, la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale.

En effet, le Gouvernement Camerounais a engagé un processus y relatif, pour ces quatre sociétés d’Etat, depuis environ deux (2) ans. Il s’agit précisément d’après Louis Paul Motaze, le Ministre des finances qui présidait cet atelier, d’une « opportunité non seulement pour l’État, mais également pour les entreprises qui devraient disposer de financements longs et indispensables pour le renforcement de leur performance économique et financière, la promotion de la gouvernance économique, ainsi que pour la modernisation de leurs infrastructures ».

La toute première introduction en bourse du Pad, des Adc, de la Sodecoton et de la Chc, consiste en la mise d’une partie de leur capital à la disposition du public (investisseurs privés, particuliers, institutionnels etc….). Conséquences, ces dernières bénéficieront à terme de nombreuses facilités pour lever des fonds, accélérer leur croissance, renforcer leur crédibilité, consolider et augmenter leurs compétitivité et attractivité, asseoir leur réputationr, renforcer leurs fonds propres, la régularité de la diffusion des informations financières, et la diversification et dynamisation de l’actionnariat ;.

Pour l’État du Cameroun, ce processus lui permettra de réduire ses interventions financières régulières au sein de ces sociétés. Alors qu’au Port autonome de Douala, le processus est déjà parfaitement intégré: « notre participation à cet atelier a pour vocation de nous préparer à l’entrée en bourse. Nous sommes venus avec tous nos experts pour comprendre les mécanismes, être prêts à sacrifier à cet engagement que nous avons pris vis-à-vis de l’État, qui est notre unique actionnaire. (…). Toutes les entreprises crédibles doivent pouvoir aller en bourse, à la fois, pour donner en mesure de lever des financements pour leur développement, mais également pour donner la possibilité à d’autres investisseurs d’entrer dans le capital », s’est exprimé Cyrus Ngo’o, le Directeur général du Pad.

L’Agence Française de Développement (Afd), en sa qualité de partenaire technique et financier de cet atelier, envisage jouer sa partition dans l’animation de la Bvmac. Ainsi, dans le cadre du Programme de renforcement de la gouvernance d’entreprises publiques camerounaises, mis sur pied par l’Agence française de développement (AFD) aux côtés de l’Etat du Cameroun, l’organisme hexagonal entend participer au renforcement de la gouvernance des entreprises publiques Camerounaises. D’où le bien-fondé de cet atelier, qui sera suivi d’un accompagnement technique des entreprises désignées. « Une entrée en bourse nécessite une mise en conformité du système de gouvernance de l’entreprise et un accompagnement sur les aspects juridiques, financiers, techniques et opérationnels. Notre intérêt, c’est que cette introduction en bourse s’accompagne d’une plus grande transparence, d’une réorganisation, d’un effort sur la gouvernance qui est dans notre intérêt entend que partenaire. Ça fait partie de notre mandat et dans notre relation avec ces entreprises, nous avons intérêt à ce qu’elles aient un effort à faire dans ces dimensions de transparence financière, de réorganisation et de gouvernance », a indiqué à cette occasion, Virginie Dago, la Directrice de l’Afd au Cameroun.

Pour rappel, c’est à travers une correspondance du Ministre des finances, Louis Paul Motaze, publiée le 11 octobre 2022, que l’État du Cameroun a dévoilé les entreprises publiques camerounaises dont le processus de cotation est presque finalisé. Relevons également que le Pad, la Sodecoton et les Adc sont déjà des partenaires de longue date de l’Afd. Ont été conviés à cet important atelier, outre les ministères de tutelles techniques et financières du Cameroun, la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (Cosumaf), représentée par Jacqueline Adiaba, la Présidente, la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique Bvmac, par Louis Banga Ntolo, le Directeur général, qui est en charge de l’organisation et de l’animation du fonctionnement du service public du marché des valeurs mobilières dans la zone Cemac, les cabinets juridiques, les sociétés de Bourse, les société de gestion, les commissaires aux Comptes, et un consultant en gouvernance.

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