C’est l’enveloppe dont va bénéficier la Mairie de la Ville de Douala, à l’issue de la cérémonie de signature de la deuxième convention de prêt entre la CUD et la banque UBA Cameroon, le mercredi 17 août 2022. Les deux institutions se sont accordées sur les termes de ce partenariat fructueux pour financer l’acquisition du matériel visant à rendre efficace la Régie Autonome des Routes et Constructions, nouvellement créée à la Communauté Urbaine de Douala.
En effet, l’état de dégradation de la voirie urbaine de Douala est de plus en plus préoccupant, causant au passage d’énormes embouteillages, des accidents de circulation allant jusqu’à des pertes en vie humaine. si l’on s’en tient au bilan dressé par Roger Tchangang, le Directeur des routes et de la construction de la Communauté urbaine de Douala, le réseau routier de Douala est constitué d’«environ 5000 Km, soit environ 700 Km de routes revêtues (Béton bitumineux et pavés) et 4300 Km des routes en terre». Malheureusement pour la plupart dans un état approximatif. Peu reluisant, il rend la circulation difficile et certaines zones inaccessibles. Ce triste bilan ne sera plus qu’un lointain souvenir, car les élus municipaux en général et singulièrement le Maire de la Ville et les Maires ses adjoints en ont pleine conscience. D’où, la signature de cette convention de prêt entre la CUD et la banque UBA (United Bank for Africa)
Les caractéristiques de la convention
La CUD a reçu un montant de 7 milliards de FCFA, sous forme de prêt pour «le financement de l’acquisition d’engins et d’équipements de travaux publics destinés à la 2RC (Régie autonome des routes et construction), du renouvellement partiel des véhicules de services de la CUD et les dépenses Connexes y compris la maintenance», a rappelé le Dr. Roger Mbassa Ndine, Maire de la ville de Douala. Une convention dont la maturité est fixée à 54 mois, dont 6 mois de différé partiel sur le principal, pour un taux d’intérêt fixé 6,25%.
Il est donc primordial de restructurer la Régie actuelle CUD dans le domaine des travaux routiers, d’assainissement et d’éclairage public, mais aussi de corriger les dysfonctionnements observés dans la réalisation des chantiers d’entretien routier et autres, dans la ville de Douala. La 2RC a été créée à la faveur d’un Arrêté Municipal, N°032/AM/CUD/CAB-MAIRE/2021 du 17 mai 2021: «parce que notre ville a besoin d’une action profonde de nature à remettre en état son réseau routier qui, faut-il le dire, ne présente pas un visage reluisant en ce moment», justifie le Maire de Douala.
Au sein de UBA Cameroon, banque panafricaine, on exprime le soucis du bien-être des populations de Douala, dont une partie constitue son porte feuille, est honorée d’être sollicitée pour accompagner la ville de Douala, capitale économique abritant son siège social. Le prêt consenti, indique-t-on davantage à UBA Cameroon, va en droite ligne avec sa vision stratégique comme un partenaire bancaire de choix des administrations publiques. «Ce partenariat avec le collectivités territoriales décentralisées est un important tremplin, car la grande majorité des transactions du secteur publique ont un fort impact économique au Cameroun», a précisé Jude Anele, CEO de UBA Cameroon
L’impact de régie dans la ville
Elle aura pour mission de mettre en œuvre des programmes relatifs à l’entretien et à la maintenance des voiries et réseaux divers dans la ville, en complément aux prestations classiques qui étaient jusqu’ici externalisées. Cette vision de la CUD, vise à résoudre les lourdeurs au niveau des procédures et le chantage des prestataires, dans l’exécution des chantiers liés à l’entretien des routes connait des lenteurs criardes. L’acquisition du premier matériel et l’entrée en activités de la 2RC sont annoncées pour «la fin des saisons des pluies». Rappelons que la première convention entre la CUD et UBA Cameroon a été signée le 4 mai 2022. Elle portait sur un montant de 3,2 milliards de FCFA, représentant les fonds de contrepartie du projet Pdvir. Avec ce nouveau décaissement, le total des prêts accordé par UBA Cameroon à la CUD est évalué à un montant de 10,2 milliards de FCFA.
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