17 avril 2025

Destruction des cultures: l’Afrique perd 65,5 milliards de dollars par an du fait de l’action des nuisibles

(DIM DIM). Les agents de surveillance phytosanitaire se sont recyclés à l’école des bonnes pratiques pour assurer la santé des végétaux. C’était dans le cadre d’un atelier organisé par le Secrétariat de la convention internationale pour la protection des végétaux (Cipv), et l’Organisation nationale de protection des végétaux (Onpv), qui s’est tenu du 20 au 24 janvier 2025 à Douala.

Aider les 54 pays du continent à prévenir et combattre les organismes nuisibles aux végétaux et à donner aux organisations nationales adricaines de la protection des végétaux (Onpv), les moyens de surveiller efficacement, de détecter rapidement et d’éradiquer les organismes nuisibles et les maladies des végétaux importants sur le plan réglementaire, économique et environnemental. C’est globalement ce qui justifient les objectifs de cet atelier de recyclage.

Le Programme phytosanitaire africain (Ppa) est le premier programme phytosanitaire panafricain, prévue pour une durée de cinq (5) ans, et mis en œuvre par la Convention internationale pour la protection des végétaux (Cipv) en coordination avec la Fao et l’Union africaine.

L’atelier de formation qui s’est ouvert à Douala le 20 janvier 2025, a porté sur la collecte et la gestion de l’information en matière de surveillance et de détection des organismes nuisibles des végétaux. Le programme couvre 11 pays à savoir: le Cameroun, l’Égypte, la Guinée-Bissau, le Kenya, le Mali, le Maroc, l’Ouganda, la République démocratique du Congo, la Sierra Leone, la Zambie et le Zimbabwe, pour cette phase pilote du Ppa, dont une soixantaine de participants, incluant deux (2) représentants de chacun des quatre (4) pays francophones, dans sa phase pilote.

Relevons que sous l’effet des changements climatiques, de l’intensification des voyages
internationaux, de l’expansion du commerce mondial et de la croissance démographique, les organismes nuisibles aux végétaux se déplacent plus vite et plus facilement d’un pays à l’autre. Et s’adaptent rapidement à de nouveaux environnements.

C’est donc, un sujet d’intérêt commun pour les africains, et l’organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao), ne manque pas de sensibiliser les pays africains sur la nécessité de protéger les végétaux, car « protéger la santé des végétaux est un enjeu crucial pour tous. Protéger la santé des végétaux, c’est agir en faveur de la production agricole de la sécurité alimentaire et du développement économique », a déclaré le Ministre de l’agriculture et du développement rural (Minader), Gabriel Mbairobe, dans son discours prononcé lors de la cérémonie d’ouverture qu’il a personnellement présidé.

Or, a en croire Sandrine Bayendi de la Cpi-Ua, « ces organismes détruisent jusqu’à 40 % des cultures dans le monde. Ce qui se traduit par des pertes économiques importantes et accroît le risque d’insécurité alimentaire ». En Afrique, on estime que les organismes nuisibles détruisent chaque année, entre 30 et 60% des cultures, soit un préjudice de 65,5 milliards de dollars. Des pertes qui ne sont pas sans conséquences négatives pour le développement de l’Afrique. Il y’a donc urgence.

Dr Lassina Ouattara, représentant Fao, souligne à cet effet, qu’en renforçant la résilience de leurs systèmes phytosanitaires, les pays peuvent empêcher l’entrée et la dissémination de nouveaux organismes nuisibles sur leur territoire.

Laisser un commentaire