21 novembre 2024

Eau potable: comment des perturbations électriques à la station de Yato ont asséché les robinets à Douala

Depuis le début de ce mois de novembre 2024, les populations de la ville de Douala font face à des coupures régulières du service d'eau potable fourni par la Camwater. Dans un communiqué publié ce 5 novembre, l'entreprise de production et de distribution de l'eau potable, culpabilise son alter ego du secteur de l'énergie.

(Ripostes, Auguste Domo) Depuis le début de ce mois de novembre 2024, les populations de la ville de Douala font face à des coupures régulières du service d’eau potable fourni par la Camwater. Dans un communiqué publié ce 5 novembre, l’entreprise de production et de distribution de l’eau potable, culpabilise son alter ego du secteur de l’énergie.

De longues heures avec des robinets secs, sans la moindre goutte d’eau. Telle est la nouvelle réalité pénible qu’ont connu les populations de certains quartiers de la capitale économique. Alors que des voix s’élèvent pour exprimer un mécontentement compréhensible, la Camwater (Cameroon water utilities), à travers un communiqué, a exposé les motifs de ce contexte préoccupant. Un désagrément majeur indépendant, dont l’entreprise de production et de distribution de l’eau potable est confrontée.

D’après cette entreprise, les coupures intermittentes d’eau observées ces jours sont dûes à « une baisse de tension sur la ligne électrique Ha, dédiée à l’usine de production d’eau potable de Yato« . Une situation qui entraîne une baisse de la productivité, car l’usine suscitée fonctionne actuellement à « 80% de sa capacité habituelle« . Camwater pointe par conséquent un doigt accusateur vers son alter ego du secteur de l’électricité Eneo.

Selon le communiqué publié ce 5 novembre 2024, les zones les plus touchées par cette perturbation d’approvisionnement en eau potable, sont Bépanda, Bilongue, Dakar, la zone industrielle de Bassa et Deido. Pour pallier à cette situation, l’entreprise Camwater a pris comme mesure immédiate, la mise à disposition des camions citernes qui se chargent de ravitailler les zones susmentionnées.

La Camwater annonçait un retour progressif à la normale, car des responsables d’Eneo, ont porté des assurances sur une réalimentation électrique dès le weekend du 9 novembre 2024. Notons que les camions citernes mentionnées dans le communiqué sont restés invisibles dans le quartier Deido, où les habitants peinent encore à se procurer de ce précieux liquide.

Toutefois, cette normalisation devrait interpeller ces deux entreprises publiques pour une harmonisation de leur communication et un renforcement de leurs capacité de résilience énergétique. Rappelons que la station de traitement d’eau potable de Yato est située dans le Département du Moungo (Dibombari) et construit sur le fleuve Tiko. Avec une capacité de 150.000 mètres cubes d’eau/jour, la station a permis d’accroître significativement l’offre à Douala.

Fruit de la coopération sino-camerounaise, la station a été construite en deux phases : la première en 2010, au terme de laquelle l’usine produisait 50.000 mètres cube d’eau/jour, et la seconde en 2014, pour un débit de 100.000 mètres cubes supplémentaires.
Elle comprend, entre autres, une unité de préparation des produits de traitement, trois bacs de décantation des boues issues du processus de traitement, une station de pompage d’eau traitée vers Douala, une conduite de transport d’eau traitée vers la ville, deux réservoirs d’eau traitée (5 500m3 pour la phase 1 et 11 000m3 pour la phase 2), etc.

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