Les deux premiers emprunts obligataires «Bdeac 5,45% net 2020-2027», et «Bdeac net 5,60 net 2021-2028» ont permis à la Banque de développement des États de l’Afrique centrale de lever 222 milliards de FCFA sur le marché financier sous-régional. Plusieurs projets des secteurs public, privé et, ceux inscrits dans les portefeuilles inter-États de la Cemac, bénéficient ainsi desdits fonds dans le cadre du plan stratégique d’investissement de cette institution financière.
«Investir pour déconfiner la puissance de l’Afrique ». C’est sous ce crédo que la Banque de Développement des États de l’Afrique centrale (Bdeac) place désormais son Plan stratégique 2017-2022. Dans le but de financer les projets inscrits dans le Programme économique régional de la Cemac et les Plans nationaux de développement, la Bdeac s’est engagée dans un processus triennal de levée de fonds pour un montant de 300 milliards de FCFA. Les opérations financières par emprunt public à l’épawwwwrgne initiée par la Bdeac depuis 2020 lui ont ainsi déjà permis de lever 222 milliards de FCFA sur le marché régional (107 milliards de FCFA en 2020, et 115 milliards de FCFA en 2021). «L’Afrique centrale est la sous-région la plus riche du continent et même du monde, au regard de nos matières premières, de l’intelligence et de la vigueur de nos populations. Notre principal défi est de transformer cette richesse potentielle en richesse effective», pense Marc Ondele, le Vice-président de la Bdeac.
On apprendra de cette institution financière que les fonds levés permettent de couvrir les besoins en ressources financières des projets intégrateurs prioritaires du Programme économique régional de la Cemac, ainsi que ceux des opérateurs privés, notamment dans l’industrie, l’agriculture, l’agro-industrie ou les services. Dans le secteur public marchand, la Bdeac finance le projet de réhabilitation du Centre hospitalier universitaire de Brazzaville (12 milliards de FCFA), participe au programme d’investissement de la CotonTchad (30 milliards de FCFA), ou la construction d’un nouveau terminal à passager à l’aéroport de Bata en Guinée Équatoriale (80 milliards de FCFA). Concernant le secteur public non-marchand le programme d’investissement de la Bdeac prévoit pour un montant de 25 milliards de FCFA, le bitumage et l’aménagement de la route Kumba-Mamfe, et le projet d’aménagement hydroélectrique de Lom Pangar à hauteur de 20 milliards de FCFA. Deux projets du Cameroun.
Fiducie aux standards internationaux
Quant aux projets du PER Cemac, la banque debloquera à terme 6,1 milliards de FCFA destinés projet de construction de la voie express Lolabe-Campo au Cameroun, le projde construction de la route Kogo-Akurenam du corridor Bata-Libreville pour un montant de 40,1 milliards de FCFA, et le projet d’interconnexion du réseau de fibre optique entre le Cameroun et les autres pays de la Cemac (5,5 milliards de FCFA). Le secteur privé n’est pas en reste. 1,9 milliards de FCFA pour le projet d’implantation d’une unité de transformation des fruits tropicaux à Monghomo en Guinée Équatoriale, l’extension des activités industrielles du groupe Supermarket dans la zone portuaire de Pointe-Noire (3 milliards de FCFA) ou une enveloppe de 1 milliards de FCFA affectés par la Bdeac pour la construction d’un complexe hôtelier à Moanda au Gabon.
Les projets sous financement Bdeac sont Pa conséquent répartis à raison de 20% pour le secteur public marchand, 40% au secteur public marchand, et 40% des financement destinés au secteur privé : «la Bdeac s’engage à soutenir la diversification économique via des projets majoritairement cohérents avec les plans nationaux de développement et les principaux axes stratégiques des États. Nous finançons une majorité des programmes transfrontaliers et intégrateurs, préservons la diversification du portefeuille de la banque», souligne Fortunato Ofa Mbo Nchama, le Président de la Bdeac. Avec un budget de 1200 milliards de FCFA, la Bdeac est composée des actionnaires de la catégorie A, représentée par les États membres, et ceux de la catégorie B qui regroupe les institutions et États non régionaux. Marc Ondele annonce le lancement prochain du troisième opération de levée de fonds de 100 milliards de FCFA. «La Bdeac est désormais une institution forte. C’est une banque des fondamentaux solides, une fiducie aux standards internationaux et une gouvernance en perpétuelle amélioration», a conclu le Vice-président de la Bdeac.
Joslain Yabada