(DIM DIM). L’organisme Onusien compte sur la responsabilité sociale des médias, pour que le bon discours passe, au niveau des familles et parents d’enfants. C’était lors du café-média qu’il a organisé le 22 janvier 2025 à Douala, avec pour axe majeur de réflexion, la problématique sur enfants n’ayant reçu aucune dose de vaccin Pentavalent au Cameroun.
L’Unicef (fonds des Nations-unies pour l’enfance) ne souhaite plus avoir des chiffres aussi élevés d’enfants n’ayant reçus aucune dose. Les dernières données affichent un nombre de 125.243 concernés en 2024. Or, selon les chiffres publiés par le Programme élargi de vaccination (Pev), de sérieuses menaces continuent de peser sur ces enfants. Ce qui suscite une attention particulière du fonds de l’Unicef au Cameroun.
L’Unicef veut, par conséquent, atteindre la couverture complète des 600.000 enfants à vacciner en 2025. Et pour y parvenir, l’institution a interpellé les médias, lors d’un café-médias, en leur rappelant le rôle qui est le leur dans l’atteinte de cet objectif, en diffusant la bonne information, et en contribuant à la mise en œuvre des campagnes de vaccination. C’était également l’occasion pour l’équipe résidente de l’Unicef au Cameroun, de présenter ses voeux à la presse et explorer les pistes pour un rattrapage des actions menées dans le cadre du concept « enfants zéro dose ».
Pour Nadine Perrault, représentante pays de l’Unicef Cameroun, «le café-média est une initiative que l’Unicef met en œuvre depuis 2024, et où l’on réunit les médias qui sont l’un de nos principaux alliés dans toutes les problématiques qu’on aborde sur les questions des enfants, au regard du rôle qu’ils jouent dans la communication et le partage de l’information. Ils participent dès lors au travail que nous faisons aux côtés du Programme élargi de vaccination, pour atteindre les zéro dose. Nous souhaitons que les médias soient à nos côtés pour premièrement, fournir les informations fiables à la population, pour les inciter à avoir confiance en la vaccination, mais aussi pour acheminer ce slogan que la vaccination sauve les vies», a-t-elle expliqué.
Il faut donc à travers les médias, déconstruire l’idée selon laquelle les vaccins administrés généralement aux enfants de moins de cinq ans et aux femmes enceintes ne sont pas efficaces, souhaite l’expert, qui rappelle que « L’accès limité aux vaccins, défis logistiques, l’insécurité dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, la désinformation et la réticence à la vaccination », s’inscrivent également comme défis à relever pour optimiser la vaccination au Cameroun.
Malgré ces défis, le Cameroun continue de faire des progrès significatifs dans l’amélioration de la couverture vaccinale, grâce à des initiatives de micro-planification de communication et de collaboration avec lez partenaires internationaux, à savoir : l’augmentation de la couverture santé, éradication du poliovirus sauvage, réduction du tétanos maternel et néonatal, vaccination contre la Covid-19, vaccination contre le paludisme, et des projets spécifiques comme « No more zéro dose », en y associant des artistes et autres influenceurs autour de la campagne “No more zero dose” en 2025. L’objectif, étant de vacciner 600.000 enfants en 2025.
L’un d’eux bien connu de la scène hip-hop Camerounaise et afro-mondiale ayant participé à ladite campagne et au tournage du clip vidéo de la sensibilisation au Nigéria, a partagé son expérience et son engagement aux côtés de l’Unicef pour les enfants. «Quand on finit de faire des projets qui ont un caractère pareil, c’est déjà une contribution qui n’en est pas des moindres. Moi-même en tant qu’être humain, je pense qu’il faut servir les autres », déclare Stanley Enow, ambassadeur Unicef au Cameroun.
Bien avant la déclaration de l’artiste sur le projet « No more zéro dose », le Dr Léonard Kouadio et Fatimata Balandi, ont relevé dans leurs présentations, comment ce projet spécifique a permis de sensibiliser d’avantage sur l’importance de la vaccination ainsi que sur la réduction du nombre d’enfants « zéro dose », en particulier dans les zones difficiles d’accès.