1 novembre 2024

Filière Sucre: face au spectre d’une pénurie, l’interprofession et le Gouvernement rassurent les marchés

(Ripostes,Georges Semey). Alors que le Cameroun accuse un déficit de production de 138.500 tonnes de sucre par an, les membres de l’Union des producteurs, raffineurs, et aggloméries de sucre du Cameroun comptent sur un volume de sucre constituant les restes des importations de 2023, les stocks pré et post campagne 2024, pour couvrir le marché national et sous-régional. Soit 135.000 tonnes de sucre à distribuer avant le démarrage du nouveau cycle de production prévue pour ce mois de novembre.

 »Les rumeurs faisant état d’une pénurie de sucre sur les marchés, ne reflètent pas la situation actuelle ». Ainsi sont formels, les entreprises membres de l’Uprasc, l’Union des producteurs, raffineurs, et aggloméries de sucre du Cameroun, association faîtière des principales entreprises de ce secteur.

Dans une récente sortie, Jean François Ntsama-Etoundi, le Président de ce regroupement professionnel, faisait à propos, un cinglant démenti. Ce, en vue de rassurer les consommateurs et les marchés, en prévention d’une éventuelle flambée des prix de ce produit très consommé.  »Le sucre demeure disponible disponible en quantité et suffisante dans toutes les régions du pays, et des mesures sont prises pour garantir une distribution régulière sur l’ensemble du territoire national », précise le Président de l’Uprasc.

Notons que la production locale de sucre s’élève en moyenne à 86.500 tonnes par an, pour une demande annuelle estimée à 225.000 tonnes. Fin 2023, des rumeurs similaires avaient provoqué un véritable mini-séisme au sein du gouvernement, chez les opérateurs économiques et parmi les consommateurs. Craignant une pénurie de cette denrée, des importations massives du produit, une flambée des prix, ou même des pratiques spéculatives.

Cette situation avait débouché sur la convocation par le Ministre du commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, d’une réunion de crise multipartite, regroupant les principaux acteurs de cette filière. C’était le 23 novembre 2023. «….En tenant compte des importations, du stock de début d’année et de la production locale qui s’élève à 86.500 tonnes, la disponibilité en sucre pour 2023 laisse un stock prévisionnel de plus de 135.000 tonnes de sucre au 1er janvier 2024», indiquait-on au Ministère du commerce.

Près d’un an jour pour jour après cette sortie, me spectre de la pénurie se profile de nouveau. D’où la sortie énergique de l’Uprasc. Qui tente, toutefois, de conforter l’opinion: « l’offre actuelle est satisfait les besoins du marché national. Les membres de l’interprofession sont pleinement opérationnels. Le producteur national dispose de stocks considerables, jusqu’à la reprise de sa campagne, début novembre. La raffinerie et les usines de transformation de sucre en morceaux disposent des ressources nécessaires », justifie abondamment Jean-François Ntsama-Etoundi.

C’est dans ce sens que le gouvernement Camerounais, à travers le Ministère du commerce, prévoit déjà une production prévisionnelle de 100.000 tonnes, à l’actif de la Sosucam, au terme de la nouvelle campagne annoncée. « L’Uprasc écarte tout risque de pénurie sur les marchés et réaffirme son engagement aux côtés de l’administration en charge de l’approvisionnement et de la régulation des marchés, pour garantir la disponibilité optimale du sucre dans tous les réseaux de distribution, afin d’assurer une meilleure proximité des produits pour les consommateurs », termine le le Président de l’Uprasc.

Pour ce faire, l’interprofession à mis sur pied un plan de relance dont les principaux axes portent sur l’augmentation des superficies récoltées, l’amélioration des traitements des parcelles, la rénovation du parc matériel, le renforcement de la coupe mécanique visant à améliorer les volumes des cannes transportés et faciliter le broyage, et la mise à niveau des usines pour une forte réduction des pertes et une remontée des performances de production de sucre/jour.

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