20 septembre 2024

Filouterie de loyer, diffamation, escroquerie: Dieudonné Tietse et Colette Tayou au tribunal, ce 20 octobre 2022

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Rendue à  sa 8ème audience ce 15 septembre 2022, la cause a été renvoyée pour indisponibilité sanitaire  du défendeur constatée par la Cour.

L’affaire Famille Tayou c/ Tietse Dieudonné entre dans une phase décisive au Tribunal de première instance de Douala-Bonanjo. Dans ce litige, Tietse Dieudonné, opérateur économique et Président Directeur général de Paness Sarl et promoteur de Paness llHT (un centre de formation professionnelle) est poursuivi pour « filouterie de loyer ». Soit un montant réclamé de 50 millions de FCFA, d’après Me. Michel Voukeng, conseil de la famille Tayou. Cette somme représente, d’après l’avocat, le solde d’impayés de loyers dont le contrat de bail signé à  compter du 1er avril 2017, par Colette Tayou Kom (bailleur) et Dieudonné Tietse (locataire), portait sur le deuxième étage et deux appartements au troisième étage d’un immeuble situé à Deido-Douala. Solde après une avance de 12 millions de FCFA honorée par le promoteur de Paness llHT.

Incidemment, Dieudonné Tietse a déposé une plainte pour « diffamation et escroquerie » devant le tribunal de grande instance du Wouri. Avec constitution de partie civile d’un montant de 4 milliards de FCFA de dommages et intérêts réclamés par Dieudonné Tietse à ses défenseurs incidents. L’opérateur économique soutient avoir subi une atteinte sur son image et sa personnalité en plus du paiement de facture de travaux indues sur l’immeuble objet du contrat. Des travaux et investissements équivalents à 3 ans de loyer. Toujours d’après les prétentions du 

Président Directeur général de Paness Sarl et promoteur de Paness llHT, il a été consensuellement arrêté par les deux parties de ce que « les clauses du contrat sont à vos risque et périls (du locataire, ndlr): l’immeuble objet du contrat (….) est en cours de finition et le bailleur s’engage à finaliser les travaux avant l’occupation effective par le preneur », indique le point 2 du contrat de bail. Des travaux inexécutés, conformément aux clauses définies.

Il est important de relever que la consistance des travaux portait sur le carrelage de certaines salles et couloirs du 2ème étage de l’immeuble à la charge du bailleur et du preneur, les escaliers à refaire à la charge du bailleur, la correction de tout le réseau électrique avec prise de terre de sécurité à la charge du bailleur, la plomberie à la charge du bailleur, les ouvertures (fenêtres et portes) à la charge du bailleur, et les travaux d’étanchéité à la charge du bailleur. D’après Dieudonné Tietse, ces menus travaux seront supportés par le locataire, malgré ses multiples relances auprès de son bailleur. Étant pressé par les délais académiques. 

« Il s’agit d’une fuite en avant, d’une mauvaise foi du promoteur de Paness llHT. Il n’a reçu mandat de personne pour effectuer ces travaux », indique Me. Michel Voukeng, détenteur depuis le 6 décembre 2021, de 51 clés du local pris à bail professionnel par Dieudonné Tietse, ce en guise de libération des lieux. La cause a été renvoyée  pour ce 20 octobre 2022 pour comparution et débat.

Félix Beda

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