(Ripostes,Georges Semey). Remy Roux et le Dr Akinwumi Adesina ont paraphé les documents y relatifs, ce 12 octobre 2024, à Abidjan en Côte d’Ivoire.
D’après le Dr Akinwumi Adesina, la coopération avec l’Agence française de développement (Afd), «témoigne de notre engagement envers la création d’emplois pour le continent africain ». Le Président du groupe Banque Africaine de Développement (Bad), manifestait ses fermes intentions, au sujet d’un éventuel partenariat avec l’institution financière Française. Remy Roux, le Directeur général de l’Afd et le Dr Akinwumi Adesina ont en effet échangé sur les voies et moyens d’accompagner les startups et les petites et moyennes entreprises Africaines dans leur développement.
Les deux personnalités ont par conséquent signé une lettre d’intention engageant leurs institutions vers cette nouvelle approche. « Les deux institutions se sont engagées à travailler en étroite collaboration avec les gouvernements africains, les institutions financières, les banques publiques de développement et le secteur privé pour créer des environnements propices aux startups et aux petites et moyennes entreprises, contribuant ainsi à libérer le potentiel entrepreneurial de l’Afrique et à stimuler le développement », a-t-on appris d’une source proche du milieu.
Concrètement, il est question à travers ce futur partenariat, de soutenir la compétitivité régionale, en accompagnant les startups et les Pmes, porteuses de croissance dans leurs activités et stimuler l’entreprenariat en Afrique. Cet engagement mutuel part du constat saisissant que seulement 20 % des petites et moyennes entreprises Africaines, peuvent prétendre à un prêt bancaire, et 87 % des startups, n’ont accès à aucun financement.
«Nous mettrons notre capital-risque au profit des jeunes. Le plus grand risque est de ne pas investir dans la jeunesse. L’avenir de l’Afrique est sur le continent. Nous devons transformer nos défis én dividendes démographiques de plus de 400 millions de jeunes Africains, en dividendes économiques», a déclaré le Dr Akinwumi Adesina.
Notons que dans le cadre de l’initiative Digital Africa, l’Agence française de développement a lancé en 2019, le fonds d’amorçage « by Digital Africa ». Sa mise en œuvre s’appuie sur six partenaires qui opèrent les programmes de financement, de professionnalisation et de renforcement de capacités pour aider les jeunes entreprises innovantes africaines et leurs écosystèmes à se développer. Pour financer les start-up africaines, L’Afd a lancé ce fonds, doté de 15 millions d’euros. Ce dispositif couvre 45 pays d’Afrique et permettra aux start-up émergentes, d’accéder à un soutien financier, pouvant aller jusqu’à 300.000 euros, via des partenaires locaux de l’Afd, dont la Banque africaine de développement.
Cette dernière dispose également en son sein d’un outil de financement des startups et Pmes dont les activités sont axées vers l’innovation. Depuis 2022, la Bad a mis sur pieds un fonds d’amorçage baptisé « Tide Africa II », d’un montant de 10,5 millions de dollars, destiné principalement aux start-up de l’Egypte, du Kenya, de l’Afrique du Sud et du Nigeria. « L’accès au financement de démarrage est encore insuffisant sur la majeure partie du continent, en particulier pour les tickets de 500.000 USD à 1 million USD. Ce manque d’accès au capital au stade d’amorçage affecte négativement le potentiel de croissance des start-up», indiquait le Dr Akinwumi Adesina, le 23 mai 2022, lors de l’assemblée annuelle de la Bad, tenue à Accra, au Ghana.
En 2022, le montant moyen des transactions d’amorçage réalisées par les start-up Africaines a augmenté de 12 % en glissement annuel, pour atteindre 1,4 million Dollars US, selon le rapport Partech Africa 2022 , publié par le fonds de capital-risque Partech Africa, dédié aux start-up technologiques en Afrique.
Avec l’initiative « Tide Africa II » et le futur partenariat avec l’Afd, la Bad cible une enveloppe de financement évaluée à
150 millions USD, au profit de 20 à 25 entreprises et startups, en Afrique.