(Olivier NDICKA). Soit environ 313, 95 millions de FCFA qui viennent appuyer les actions de cet organisme dont la mission principale vise à financer les initiatives durables en faveur de la paix à travers l’Afrique. Créée en 1993, l’instance peine à trouver les ressources financières pour se déployer.
Après la signature d’un accord de financement de l’entrepreuneuriat jeune avec le Bureau des affaires et du développement (Bad) des Émirats Arabes Unies et la Fondation Khalifa Bin Zayed Al Nayan, le groupe Uba a noué un nouveau partenariat avec une institution internationale de renom: l’Union Africaine (UA), ce 17 février 2025.
Précisément, il s’agit du Fonds pour la paix de l’Union africaine qui bénéficiera de cet important financement: « à Uba, nous croyons que la paix et la sécurité sont le fondement de la transformation économique de l’Afrique. Nous avons fait un pas en avant en signant un accord historique… », a reagi Tony Elumelu, le Président du groupe Uba. Concrètement, l’accord porte sur une enveloppe de 500.000 dollars destinés, d’après les signataires, à soutenir les initiatives de paix et de sécurité sur tout le continent.
« Pour que les entreprises prospèrent, que les entrepreneurs innovent et que nos jeunes libèrent pleinement leur potentiel, la sécurité est essentielle. Ce partenariat reflète notre engagement envers l’africapitalisme, favorisant la collaboration entre les entreprises, les gouvernements et les parties prenantes mondiales afin de stimuler des changements durables », a ajouté le banquier.
Rappelons que le Fonds pour la paix de l’Union africaine a été créé en 1993. Malheureusement, il est resté inactif jusqu’en 2018. Il aura fallu environ 25 ans, pour observer un frémissement du secteur privé en sa faveur. 2024 constitue ainsi une année décisive pour cette instance. Les efforts déployés par le secrétariat pendant une décennie avaient permis de réunir 398 millions de dollars US, dont 98 % provenaient des États membres de l’UA et les 2 % restants de sources privées.
Cependant, seuls 34 des 55 États membres de l’UA ont contribué au Fonds. L’article 21 du protocole du Conseil de paix et de sécurité (Cps) portant création du Fonds autorise les contributions non seulement des membres de l’UA, mais aussi du secteur privé et des particuliers.En juillet 2024, le secrétariat a donc annoncé des «mécanismes innovants pour le financement de la paix» en marge de la réunion de coordination de la communauté économique régionale de l’UA à Accra, au Ghana.
L’objectif d’atteindre la cible initiale de 400 millions de dollars US et de lever des fonds supplémentaires auprès du secteur privé et des citoyens africains a été atteint, avec des apports privées allant jusqu’à 36 % du total (graphique 2). La Banque africaine d’import-export (Afreximbank) s’est engagée à verser 210 millions de dollars sur trois ans, tandis que le Standard Bank Group et Ethiopian Airlines ont donné chacun un million. La contribution d’Afreximbank comprend des subventions, une assistance technique, une facilité de préparation de projet et un capital d’amorçage.
Les promesses du secteur privé lors de la réunion d’Accra ont porté les ressources du Fonds à un montant estimé à 610 millions de dollars. Au total, les contributions du secteur privé sont passées de 2 % à 36 % du total du Fonds. C’est dans le sillage de ce soutien que s’est inscrit le groupe bancaire panafricain UBA « Ensemble, nous investissons dans la paix, renforçons les communautés et façonnons un avenir meilleur pour l’Afrique », conclu Tony Elumelu.
Quant au groupe UBA, il est présent dans 20 pays africains, au Royaume-Uni, aux États-Unis, et en France. le groupe bancaire pèse 430 milliards de FCFA de capitalisation boursière. Soit 256 milliards de nairas (620 millions de dollars). Représentant environ 1% de capitalisation de la place boursière Nigériane. Ce qui positionne cette banque au 15ème rang des entreprises les plus cotées de la bourse Nigériane.