Après le Maroc et Djibouti, Douala la capitale économique camerounaise a abrité du 21 au 23 octobre 2021, la 3ème édition du Forum africain des ports placé sous le patronage du Premier Ministre représenté par Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe, le Ministre des transports.
Dominique Lafont, le Ceo de Lafont Africa corporation, S.E Amani Abou Zeid, Commissaire à l’infrastructure et l’énergie de l’Union Africaine (UA), le Dr. Cleopatra Doumbia-Henry, Président, World maritime University de Suède, Michael Schmidt, Investment & technology promotion, expert United nations industrial development organisation, Bodom Matungulu, Conseiller technique en charge des projets d’infrastructures à la Présidence de la République de la République démocratique du Congo, ou encore Wamkele Mene, Secrétaire général de la Zlecaf, Moshe Motloshi, Directeur général de D’urbanisme Port & Transnet national port authority d’Afrique du Sud, et Laurent Bresson, Président de L&B Consulting ont pris part au Forum africain des ports à Douala. 250 invités venus de 16 pays ont fait le déplacement de Douala, alors que plus de 600 experts participaient audit forum africain en distanciel. Signalons par ailleurs, la présence au 3ème Forum africain des ports de Douala, de Daniel Ona Ondo, le Président de la commission de la Cemac, ou des représentants de la Proparco, filiale de l’Agence française de développement (AFD), dédiée au secteur privé.
C’est dans un contexte marqué par l’entrée en vigueur de la Zlecaf (Zone de libre échange continentale) que le Port autonome de Douala (PAD) a conjointement organisé avec le Port autonome de Kribi (PAK), et le cabinet i-conference, le Forum africain des ports, du 21 au 23 octobre 2021. Placé sous le thème général «l’Afrique portuaire à l’aune de la Zlecaf». Première plateforme portuaire du Cameroun en termes de trafic (95% de volume global), le Port de Douala est sans doute, l’un des plus importants d’Afrique. Toutefois, en quête de compétitivité et d’attractivité. Ces deux axes étaient au centre des assises de Douala. «La Stratégie nationale de développement du Cameroun à l’horizon 2030 met un accent particulier sur la transformation profonde de son économie. Le transport occupe une place stratégique dans cette grande vision.Le gouvernement camerounais a fait du transport un secteur de développement économique, de réduction des disparités, de transformation des plateformes portuaires, aéroportuaires et ferroviaires», a indiqué Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe, le Ministre des transports, représentant du Premier Ministre, Chef du gouvernement.
Flux
Pour Ahmed Bennis, le directeur général de Tanger Med international, également co-organisateur de l’événement, participant à l’événement, «les principaux hubs portuaires d’Afrique centrale que sont Douala et de Kribi nécessitent une impérative transformation, et une décongestion en contexte Zlecaf». Les ports africains en général, et les ports camerounais en particulier, doivent désormais jouer un rôle essentiel dans le commerce intra-africain. L’essor du commerce intra-continental aura un double avantage. Celui d’attirer les investisseurs étrangers, ensuite de créér des débouchés qui favoriseront l’industrialisation de l’Afrique par l’accroissement des chaines de valeur régionales, pense à son tour Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe. D’après le représentant du Premier Ministre, «le commerce intra-africain
ne représente que 15% du total des échanges sur le continent, contre 67% pour les flux commerciaux intra-européens».
Les échanges du FAP 2021 ont porté sur la digitalisation des ports, le développement des compétences portuaires, les enjeux de la sécurisation portuaire, la promotion des ports secs, la valorisation des partenariats public-privé, les stratégies pour le développement des ports en contexte Zlecaf, le renforcement du rôle des ports dans le commerce intercontinental, corridors et interconnectivité etc…«La Zlecaf vise à créer un marché unique de marchandises et de services. Elle va également faciliter la circulation des personnes et des biens. L’objectif est d’approfondir l’intégration économique du continent et ce conformément à l’agenda 2063 de l’Union Africaine (UA). La Zlecaf est une opportunité pour l’Afrique d’étendre ses capacités en termes de services de distribution, de transports maritimes, et de logistique», a insisté le Ministre des transports camerounais.
Opportunités
Les différents ateliers ont été l’occasion pour Cyrus Ngo’o, le Directeur général du Port autonome de Douala de partager l’expérience de modernisation engagé depuis 2015 pour une enveloppe globale de 25 milliards de FCFA: achat de dragues et divers équipements nautiques, rénovation des aires de stockage,nettoyage des plans d’eau du Wouri, enlèvement des épaves de navires, acquisition de dragues aspiratrices modernisation du chenal, création d’une zone de contournement en zone navale de Douala, réhabilitation de la route d’accès chantier naval-base Elf, construction des aires d’attente des camions et des zones de stockage en zone navale, installation de nouveaux pilotis, électrification, construction d’une barrière avec vidéo surveillance, modernisation du port de pêche, réhabilitation du Duc d’Albe Pétrolier du Port de Douala Bonaberi etc….Sous l’impulsion de Cyrus Ngo’o, le Port autonome de Douala s’est par ailleurs engagé dans la réhabilitation et la modernisation des équipements du Terminal à conteneurs pour une enveloppe de 102,13 milliards de FCFA.
Rappelons la signature d’un accord-cadre entre l’Agence des normes et de la qualité et le Port de Douala ce 15 octobre 2021.Avec une capacité de stockage de 350.000 EVP, le Port de Kribi est doté d’un quai de 350 mètres et d’une profondeur de 16 mètres. Kribi Conteneurs Terminal (KCT) peut accueillir des navires ayant une capacité allant jusqu’à 11.000 EVP. Ces deux principales places portuaires camerounaises profiteront sans doute des opportunités de la Zlecaf qui envisage sortir 30 millions d’Africains de l’extrême pauvreté et d’augmenter les revenus de près de 68 millions d’autres personnes qui vivent avec moins de 5,50 dollars par jour, augmenter les revenus de l’Afrique de 450 milliards de dollars d’ici à 2035, accroître de 560 milliards de dollars les exportations africaines.
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