Pour donner un coup d’accélérateur au processus d’intégration, la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), les responsables en charge des organismes de régulation du secteur des télécommunications ont paraphé une serie d’engagements communautaires afin d’éradiquer les frais de roaming dans la zone Cemac. La session s’est tenue ce 9 novembre 2021 à Douala.
C’est au cours de la 13ème session ordinaire, de la Conférence des Chefs d’Etats de la sous-région d’Afrique centrale, de mettre fin à une facturation des appels entre habitants de la Cemac (Communauté économique et monétaire des États de l’Afrique centrale), que les responsables en charge de ce secteur, ont tenu des ateliers de travail à Douala, le 9 novembre dernier. Il a été question pour le Bureau sous régional Afrique centrale de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), de veiller à ce que les directeurs et acteurs majeurs du secteur de la téléphonie mobile de la zone Cemac, engage un plaidoyer auprès des gouvernements et des opérateurs de téléphonie mobile, sur la nécessite de s’arrimer à cette vision, bénéfique pour ces derniers d’après les études menées. Car il a été démontré que mieux les coûts de communication sont bas, mieux les populations effectuent les appels. Le cas de l’Afrique de l’Est est un exemple patent, a démontré le Pr. Daniel Ona Ondo, le Président de la Commission de la Cemac.
Déficit en équipements
Pour le CEA en effet, «il serait judicieux pour les Etats membres de la Cemac de s’arrimer à cette opérationnalisation de la suppression des surcoûts sur l’itinérance mobile. Cela pour booster les efforts d’une relance économique dans la sous-région dans un monde post-Covid-19 », a plaidé son représentant aux travaux de Douala. La baisse ou la suppression des surcoûts des appels téléphoniques est un outil de communication sans frontière, mieux un vecteur d’intégration régionale susceptible d’impacter de manière significative le quotidien des citoyens en déplacement dans la zone Cemac. Donnant ainsi un large spectre d’opportunités dans le renforcement de la libre circulation des personnes, des biens et des capitaux dans cette zone continentale
«La suppression des frais de roaming permettra aux opérateurs téléphoniques de la zone Cemac d’augmenter leur bénéfice, leur productivité, la diversification des services, ainsi que l’accroissement du volume des échanges intra-africains», a ajouté le Pr. Daniel Ona Ondo. Même s’il reconnait que cette avancée majeure entre les Etats membre de Cemac, fait face aux problèmes d’équipement dont ne disposent pas toujours certains opérateurs téléphoniques de la zone Cemac.
La Ministre camerounaise des postes de télécommunication, Minette Libom Li Likeng, présidente de séance, pour sa part, «invite les opérateurs de téléphonie mobile à adhérer sans réserve a ce projet intégrateur, et toutes les parties prenantes à ne ménager aucun effort pour l’harmonisation de la règlementation de la suppression de toute surtaxe» .
Pleins effets
Cette volonté des Chefs de l’Etat de la Cemac, prend irrémédiablement corps avec la signature d’une série de protocoles d’accords. Les Etats doivent s’assurer que le régime d’itinérance soit une réalité et que l’expérience s’étende aux pays de la Ceeac (Communauté économique des États de l’Afrique centrale), qui ne sont pas dans la zone Cemac.Relevons que l’entrée en vigueur, le 8 septembre 2020, du Règlement n° 04/20-UEAC-CM- 35 relatif à l’itinérance sur les réseaux mobiles de communications électroniques ouverts au public en zone Cemac, sur hautes instructions des 6 Présidents d’Afrique centrale a boosté le processus de signature des protocoles d’accords bilatéraux portant sur l’effectivité de la suppression des frais de roaming dans la sous-région Cemac. Afin de donner pleins effets aux protocoles signés, les responsables des autorités de régulation ont recommandé aux opérateurs de téléphonie mobile de la zone Cemac de faciliter la mise en œuvre des protocoles y relatifs, ainsi que les dispositions du Règlement 04/20-UEAC-CM- 35, dans un délai maximal n’excédant pas un mois.
Ont également pris part à la concertation de la capitale économique camerounaise, les représentants de l’Union internationale des télécommunications pour l’Afrique centrale et Madagascar (Uit), les experts de l’Assemblée des régulateurs des télécommunications de l’Afrique centrale (Artac), Lacina Kone de Smart-Africa, partenaire technique du projet, Philémon Zo’o Zame, le Directeur général de l’Agence de régulation des télécommunications du Cameroun (Art), Bonaventure Panzet Sebas, Directeur général de l’Arcep de la République centrafricaine, Lin Mombo, le Président de l’Arsep du Gabon, Claudio Muatetema, le Directeur général de l’Ortel de la Guinée Équatoriale, Zara Ahmed Sedik, la représentante de la Directrice générale de l’Arcep du Tchad, et Jean Célestin Endoke, le représentant du Directeur général de l’Arpce du Congo,
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