France: Franck Elong-Abe, le Franco-Camerounais qui a tué Yvan Colonna
Détenu terroriste de 36 ans, il est un ancien d’Afghanistan passé par les geôles américaines de Bagram et remis aux autorités françaises en 2014. Son agression mortelle du 2 mars 2022, contre l’indépendantiste Corse fait ressortir les interrogations sur son profil.
Franck Elong-Abe, détenu terroriste, a été plusieurs fois condamné durant sa détention, notamment pour prise d’otage et pour avoir mis le feu à sa cellule quand il était à Condé-sur-Sarthe. Mais aussi pour des délits à répétition, «plus d’une dizaine consécutifs à l’été 2019», rappelle un bon connaisseur des détenus terroriste. «Même s’il n’avait plus fait parler de lui depuis sa détention à Arles, sa dangerosité était connue», commente cette source.
Le nationaliste corse a en effet été agressé par un détenu terroriste Franco-Camerounais de 36 ans, Franck Elong-Abe, un ancien d’Afghanistan passé par les geôles américaines de Bagram, remis aux autorités françaises en 2014 et libérable en décembre 2023. Il purgeait une peine de neuf années d’emprisonnement du chef d’«association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un acte de terrorisme».
Bénéficiant d’un travail d’auxiliaire d’entretien affecté aux activités sportive, il était en charge de l’entretien et de l’organisation de la salle de sport de cette maison centrale. Il était donc seul lorsqu’il a été introduit par les surveillants dans la salle et se serait jeté sur Yvan Colonna avant de l’agresser avec une violence inouïe et de l’étouffer avec un sac plastique.
Selon nos informations, Franck Elong-Abe avait fait l’objet, dès 2014, lors de sa mise en détention en France, d’une obligation de soins médicaux et psychiatriques qu’il a toujours refusé de suivre. Compte tenu de son profil, il aurait même été soumis un temps au statut de détenu particulièrement surveillé. Une contrainte qui, en principe, limite l’accès au travail en prison, et surtout les affectations aux services généraux dont les tâches le mettent en contact quotidien avec les autres détenus de l’établissement pénitentiaire.
Yvan Colonna a toujours été, lui, soumis à ce statut, comme les autres membres du commando Erignac. «Un statut qui ne lui aura pourtant pas évité les coups peut-être mortels», souligne-t-on au sein du monde pénitentiaire. La question se pose donc de savoir comment l’agression n’a-t-elle pas pu être stoppée plus tôt, alors même que la salle de sport est sous vidéosurveillance et qu’il s’agissait de deux détenus particulièrement surveillés.
Ripostes avec Le Figaro