Gecam: Me Etah Bessong designé Président du Comité de surveillance et de recours ad hoc
L’ancien bâtonnier de l’Ordre des avocats du Cameroun a été porté à la tête de cette instance, ce 14 décembre 2023, au terme de l’Assemblée générale constitutive de la nouvelle centrale patronale baptisée Groupement des Entreprises du Cameroun (Gecam). Il sera assisté dans ses missions par Nelly Bakang, Olivier Ndontsop, Vanessa Happy et Pierre Alaka Alaka.
Après le vote de la fusion par le Gicam (Groupement interpatronal du Cameroun) intervenu le 11 juillet 2023 (71,3%), le processus de création d’une nouvelle centrale patronale avec le mouvement patronal Ecam (Entreprises du Cameroun) est entré dans une phase cruciale ce 14 décembre 2023. Au terme d’une assemblée générale constitutive, ces deux organisations ont mis sur pied une nouvelle entité baptisée Gecam (Groupement des entreprises du Cameroun). Ce, en présence de nombreuses personnalités dont Louis Paul Motaze, le Ministre des finances, Issa Tchiroma Bakary, le Ministre de l’emploi et de la formation professionnelle, Issa Tchiroma Bakary, le Président du patronat Centrafricain ou encore celle d’Antoine Ndzengue, le Président Directeur général du groupe Neptune, particulièrement remercié par Célestin Tawamba, le Président de l’ancien Gicam.
Parmi les résolutions prises au terme de cette assise, il ressort la création d’un Comité de surveillance et de recours ad hoc, présidé par Me Etah Bessong, ancien bâtonnier de l’Ordre des avocats du Cameroun. Ce comité est constitué de certains membres désignés par chaquegroupe patronal. Ainsi, Nelly Bakang et Olivier Ndontsop des anciens membres du Gicam, Vanessa Happy et Pierre Alaka Alaka, des anciens membres de Ecam, complètent ce comité en qualité de membres.
Malgré cette évolution significative dans la création d’une nouvelle centrale patronale qui marque la dissolution du Gicam et de Ecam, bon nombre de patrons d’entreprises, notamment ceux du Gicam, désapprouvent la démarche entamée par Célestin Tawamba et Protais Ayangma, le 5 avril 2023, date de la signature du traité de fusion entre les deux Présidents.
Emmanuel Wafo Foko, alors membre du Gicam et Président de la Commission économique pour le développement des entreprise du Gicam, s’oppose fermement à la forme actuelle de la fusion: « nous disons Non à cette fusion qui appelle à la destruction des acquis engrangés de haute lutte par les pères-fondateurs. Non à la disparition du nom, du label Gicam, au profit d’une nouvelle structure et d’une nouvelle dénomination », indiquait l’homme d’affaires. En termes simples, Emmanuel Wafo Foko est favorable « à une fusion qui, sous la forme technique, répond à ce qu’il convient d’appeler clairement la fusion-absorption et qui n’est autre que l’acceptation du retour au sein de la maison commune de ceux qui en étaient partis en toute liberté. Pour les autres organisations qui existent déjà et celles qui pourront se créer par la suite, nous pensons que nous pourrons nous concerter autour d’une union patronale pour échanger sur les sujets transversaux de grande ampleur, et ainsi, parler d’une même voix », ajoute ce dernier.
Sur la même longueur d’ondes que le Comité des sages du Gicam qui a affirmé le 25 mai 2023 a appelé Célestin Tawamba à surseoir au processus de fusion engagé, Emmanuel Wafo Foko n’a visiblement pas été entendu par Célestin Tawamba. Le Gecam entérine ainsi la fusion entre le Gicam et Ecam, et non la fusion-absorption de Ecam par le Gicam, comme souhaité par les opposants à cette démarche.
Rappelons qu’au moment de la signature du traité de fusion le 5 avril 2023, le Gicam enregistrait environ 1000 adhérents, dont 27 associations professionnelles. Fin 2021, il cumulait un chiffre d’affaires de 8.434 milliards de FCFA. Avec un taux de 74,9% pour les entreprises modernes. Totalisant 185.426 employés, les entreprises du Gicam représentent une masse salariale de 895 milliards de FCFA. En 2020, ces dernières se sont acquittées auprès de l’État, d’un volume de taxes et impôts équivalent à 1525 milliards de FCFA. Soit 73,8% des recettes fiscales de l’État, et 39,7% du budget national.
Ecam quant à elle, comptait environ 400 adhérents. Oganisation patronale dédiée aux petites et moyennes entreprises, petites et moyennes industries, très petites entreprises, et aux start-up, elle a été céée en 2009, avec pour missions, la promotion du développement du secteur privé, la défense des droits et des intérêts des créateurs de richesse, promouvoir l’entrepreneuriat jeune et féminin, ou institutionnaliser le dialogue avec le secteur public etc….
Jean Adoul