Importation du poisson: l’honorable Samuel Moth contre le monopole dans le secteur         

Il l’a fait savoir à l’occasion d’un dîner d’affaires organisé par le groupe Lothe Consulting le 29 juillet 2022 à Douala.  L’initiative est de Louis Deschamps Lottin Elessa, président directeur général de ce groupe, qui, à travers ses idées novatrices donne la lattitude aux patrons d’entreprises, des cadres de l’administration publique et privée, l’opportunité de se ressourcer. 

C’est dans le cadre du concept «Dîner récréatif des cadres» organisée au  Complexe «Malimba» de Douala, par le groupe Lothe Consulting dirigé par Louis Deschamps Lothin Elessa, que l’élu de la nation a jeté un pavé dans la mare. Espace qui abrite ses rencontres d’affaires, plus qu’un restaurant ordinaire, la particularité de ce complexe est la consommation des poissons péchés dans les eaux camerounaises, et proposés à une clientèle sélect des espaces VIP, soit autour d’une thématique, soit entre cadres et managers lors des B2B.

Invité à ce dîner d’affaires, l’honorable Samuel Moth, Député Rdpc du Nkam a planté le décor sur les raisons de sa présence en ces lieux: «ma présence devrait  s’entendre dans le sens d’un échange et un moment de partage avec des responsables du secteur privé qui ont un certain nombre de préoccupations. Mais il s’agit aussi d’encourager une idée novatrice initiée par un jeune opérateur économique camerounais dans le secteur halieutique», s’est exprimé à cette occasion le représentant du peuple. Ainsi, donc l’expert comptable et l’homme politique camerounais, salue cette initiative unique dans la ville de Douala.  Dans les discussions, l’honorable Samuel Moth a abordé la question portant sur le monopole dans l’import/export du poisson au Cameroun: «ce n’est évidemment pas pour faire un tort à quiconque, mais nous pensons que cette activité peut faire l’objet de diversification et d’ouverture à la concurrence, de peur de tomber dans un abus de position dominante», a-t-il ajouté.  

Cette remarque pertinente remet sur la table la problématique du monopole exercé par un seul opérateur économique dans le secteur halieutique, segment import/export. Sans le désigner, l’homme politique faisait certainement allusion à Sylvestre Ngouchingue, le président directeur général de l’entreprise Congelcam S.A. L’homme d’affaires  achète du poisson à l’étranger, via des importations massives, pour le revendre sur la place au Cameroun. Un monopole ayant parfois pour conséquences, les hausses de prix et la création des pénuries artificielles, la spéculation, ou encore des conditions de conservation parfois douteuses. 

Par contre, le député de la nation, pense qu’il est temps de promouvoir la culture halieutique nationale, définir le cadre juridique de cette activité, la rendre plus dynamique et concurrentielel. Ce, pour éviter un abus de position dominante. À cet effet, la crise Russo-ukrainienne, est assez évocatrice, aujourd’hui le Cameroun, comme d’autre pays du monde a maille à partir avec les conséquences de cette guerre.  L’urgence s’impose d’ouvrir ce secteur à d’autres opérateurs locaux, d’encourager la culture et la consommation du poisson local. 

La critique faite par le Député de la nation, sonne comme une lueur d’espoir pour les consommateurs et le panier de la ménagère, car il ne reste plus que cela soit débattu à l’Assemblée nationale. Rappelons que le Cameroun a autorisé l’importation de 249.857 tonnes de poissons en 2021, la demande en poissons est estimée annuellement à 500.000 tonnes par an. Des besoins que ne peut couvrir la production locale qui, au cours des dix premiers mois de cette année 2021, s’est établie à 93.000 tonnes. D’où la nécessité d’encourager et de créer un cadre propice à l’augmentation de la production, afin de satisfaire la demande locale.                            

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