(Ripostes,Georges Semey). La « Cemac Fintech », se tiendra à Douala du 29 au 31 janvier 2024. Il est attendu lors de cet événement international, plus de 200 personnes en provenance des 6 pays de la zone Cemac.
« Accélérer l’inclusion financière dans la sous-région ». C’est le thème retenu par les organisateurs de la « Cemac Fintech », un atelier de promotion et de vulgarisation de l’économie numérique en Afrique centrale. Organisé par la Beac en partenariat avec des institutions sous-régionales spécialisées dans le numérique, ledit atelier a pour objectif: mobiliser les acteurs de la fintech de la zone Cemac, faciliter le dialogue inclusif entre les acteurs majeurs du développement des fintechs en zone Cemac, proposer les grandes orientations pour un encadrement réglementaire de l’activité des fintech, promouvoir l’innovation et la créativité des solutions fintechs en zone Cemac.
Au total, plus de 200 personnes (financiers, start-upper, politiques, régulateurs, opérateurs économiques etc….), sont attendues à Douala, capitale économique Camerounaise, en provenance du Cameroun, de la Centrafrique, du Congo, du Gabon, de la Guinée Équatoriale, et du Tchad: « le secteur de la finance digitale, en quelques années en Afrique centrale, a imposé de nouveaux termes dans l’écosystème financier sous-régional tels que: Assurtech, Fintech, Blockchain, Cryptomonnaie, Regtech. Ces termes traduisent la multitude de problématiques adressées par ces entreprises qui sont aujourd’hui des partenaires, des institutions financières traditionnelles et des opérateurs de téléphonie mobile. Malgré me rôle important qu’elles jouent désormais, force est de constater que les fintechs ne sont pas assez connues et que la législation est presqu’inexistante », affirment les organisateurs de cet événement international.
La finance numérique ou la fintech connaît une croissance fulgurante ces dernières années en Afrique. Entre 2019 et 2021, les startups opérant dans ce sous-secteur bancaire sont passées de 311 à 564. Les fonds levés dans la zone subsaharienne l’année dernière dépassent 1,5 milliard de dollars. Les services bancaires très peu développés. D’après un rapport de la Banque Mondiale, plus de 90 % des transactions financières réalisées en Afrique sont encore en espèces. Plus de 50 % de la population active n’a pas accès aux services bancaires. Cette situation n’a fait qu’accentuer l’acceptation des services financiers alternatifs de la fintech. En Afrique centrale, apprend-on de la Beac (Banque des États de l’Afrique centrale), les tendances les fintechs sont en pleine expansion et suivent la tendance de la Banque Mondiale. Notons que d’après Ivan Bacale Molina, le Directeur général des études, finances et relations internationales, avec un taux de bancarisation faible de 15%,
« C’est dans le souci de vulgariser ces nouvelles solutions fintechs et d’amorcer un dialogue inclusif avec tous les acteurs de l’écosystème financier sous-régional, que nous avons pensé organiser cet événement. La zone Cemac a vu émerger les fintechs ces dernières années à la faveur de la timide avancée de l’économie numérique dans ses différents pays membres. Ces startups spécialisées dans le développement des solutions technologiques et agiles dans le domaine de la finance adaptée aux besoins des populations sont porteuses d’espérance pour la démocratisation des produits et services financiers », rassurent les organisateurs du « Cemac Fintech ».
Les travaux de Douala porteront précisément sur des sous-thèmes précis: « quelles technologies financières pour la zone Cemac », « les difficultés à entreprendre dans le monde des technologies financières en zone Cemac », et « quelle structuration optimale de l’écosystème des technologies financières en zone Cemac », trois importants ateliers modérés par des intervenants de haut niveau de l’écosystème de la finance digitale en zone Cemac, qui édifieront les participants, en plus de sessions de Pitch fintech prévues à cette occasion.
La « Cemac Fintech » cible principalement, autour des experts de la Beac, les fintechs, les experts financiers, les responsables du Gimac, les opérateurs télécoms, prestataires d’hébergement etc…. Il est attendu au terme de cette assise de la capitale économique du Cameroun, des recommandations afin de vulgariser et rendre plus compétitif le secteur de la fintech.
