Les bases de cette vision ont été posées les 13 et 14 septembre 2022, au siège de Entreprises du Cameroun (ECAM). Ce, au terme de l’atelier de co-construction du projet en vue de la mobilisation des sponsors.
La ville de Douala a servi de cadre de réflexion entre entrepreneurs, membres de la société civile, administrations, partenaires au développement, et universitaires, et collectivités territoriales décentralisées, en vue d’établir de manière inclusive, les bases du projet «Cameroun confiance 2030». L’objectif final de cette concertation est la mobilisation du soutien institutionnel et financier des entreprises et des organisations internationales dans ce projet.
Aujourd’hui, «Cameroun confiance 2030 » constitue une plateforme qui servira à la diffusion en continu de la confiance pour participer au développement de la petite, moyenne et grande entreprise du Cameroun, et ainsi, consolider la paix et le vivre ensemble. Un atelier de co-construction organisé à cet effet, en sa qualité, de regroupement, du patronat des petites et moyennes entreprises qui constitue plus de 80 % du tissu économique de notre pays, par Entreprises du Cameroun (ECAM).
Au regard de la qualité et du type de membres qui constituent cette organisation patronale, il était important pour Ecam de s’associer à cette dynamique. «Pour nous, la confiance est un outil au quotidien, parce que le travail avec les partenaires, le travail avec les fournisseurs repose sur la confiance. Nous, en tant que patronat, nous avons un double travail, celui de dialoguer avec le secteur public afin qu’il comprenne les préoccupations de nos membres, mais également d’accompagner nos membres au quotidien pour tout ce qui est performance», a expliqué Chritian Essame, administrateur à Ecam.
Selon ce dernier, il faut se poser les bonnes questions pour instaurer la confiance au niveau des entreprises: Comment amener les entreprises à être performantes en utilisant la confiance ? Comment faire en sorte que cet outil permette aux PME qui sont réalité le moteur de notre économie, de pouvoir progresser en intégrant la confiance pour détecter quel est le département aujourd’hui, ou quel est l’approche global que l’équipe managériale doit avoir pour redonner la confiance au personnel afin qu’il soit plus performant ? «C’est autant d’outils qui nous ont amené à nous intéresser et à nous joindre à Trust Inside pour travailler ensemble afin que le secteur économique s’empare de ce sujet», a ajouté Christian Essame. La confiance permet avec les outils que TrustInside apporte, de fluidifier ce dialogue, d’aller un peu plus loin avec les administrateurs
Si on met désormais la confiance au centre, nous pensons que les échanges, les travaux et même le côté pragmatique que nous avons en tant qu’opérateurs économiques auraient retrouvé toute sa force que ce soit dans les propositions des politiques mais également que ce soit dans la communication du partenaire public fait auprès de nos membres. En Afrique, il y’a 11.000 étudiants qui sortent des universités publiques et privées, seulement 3 millions qui ont de l’employabilité, il y’a un gap. Il faut bien leur mettre à l’œuvre, il y’a des choses à faire. pense l’universitaire Guy Tiyon, Enseignant à l’Université Catholique d’Afrique centrale.
«Nous devons nous saisir de ce qui se fait, vous savez que lorsque nous rentrons dans nos moules, nous nous préparons pour le lendemain. A l’arrivée d’un concept comme celui-ci, il faut être sûr que nous pouvons les intégrer dans le moule qui préparerait les jeunes pour les lendemains meilleurs, afin de pouvoir structurer les défis et d’être à la hauteur des préoccupations qui sont les nôtres dans le futur. Nous avons été d’avantage séduits parce qu’avec Trust Inside, nous avons déjà eu un arbre de confiance, dont l’idéal c’est le verdissement de l’arbre. Chez les Bantu, l’arbre a une symbolique, c’est dire qu’on parlera de « de l’école de l’arbre sous la confiance’’, il s’agit de modéliser l’école. Chaque fois, on parle de confiance, nous constatons qu’il y’a un outil capable d’objectiver et mesurer la confiance» a expliqué l’enseignant en marketing, Directeur des stages et de l’employabilité a l’Ucac.
Le séminaire de formation Ecam/TrustInside trouve dès lors son intérêt pour une entreprise, ou pour un entrepreneur, ou tout autre décideur ou manager. il est important que lorsque se tissent les relations avec ses différents partenaires, il faut ce capital confiance pour asseoir une relation pérenne et durable. Également pour les jeunes entrepreneurs, de pouvoir développer un capital confiance. « Il est difficile de placer sa confiance chez un jeune entrepreneur, il y’a le manque de compétence, d’expérience au motif l’oupout qu’il va développer ne sera pas à la hauteur des attentes. Il faut donc entrer dans un processus de confiance généralisé, afin de pouvoir mobiliser les énergies », pense Pierre Winicki, le Président de TrustInside.
Les objectifs et attentes
Au terme de cet atelier, il s’est agi de mobiliser les acteurs de l’entreprise, du territoire, de la société civile autour des enjeux de la confiance au Cameroun (enjeux politiques, économiques, éducatifs, écologiques, sociétaux…), établir les bases de «Cameroun confiance 2030», définir le plan d’action de «Cameroun confiance 2030», et de déterminer le financement nécessaire de «Cameroun confiance 2030 ». 25 acteurs ciblés ont ainsi identifié l’ensemble des enjeux prioritaires en matière de renforcement de la confiance au Cameroun, formuler le contenu du «Cameroun confiance 2030 » (projet précis, activité, dont le plan d’action du club sera rédigé et son besoin de financement chiffre).
L’atelier de Douala est fondateur, et débouchera sur la mise sur pied d’une plateforme baptisée «Cameroun confiance 2030 ». Des actions concrètes, sont en réflexion au niveau d’ECAM, car après l’élaboration des programmes, il s’agira de les implémenter. «Nous irons rencontrer les bailleurs pour leur présenter cette nouvelle dynamique, car l’idée est d’avoir une démarche inclusive » apprend-t-on à Ecam.
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