Ce, à travers des ateliers de formation, des conférences, des expositions etc… Le pays s’est joint à la communauté internationale pour célébrer la journée Africaine des Mers et Océans (Jiamo), du 25 au 26 septembre 2023 à Douala, co-organisée par le Ministère de l’environnement, de la protection de la nature et du développement durable, représenté par le Ministre Pierre Hele, et le Port autonome de Douala représenté par Cyrus Ngo’o, le Directeur. En présence des experts de l’environnement et des questions maritimes.
Rappeler l’importance des mers et des océans pour le développement du continent Africains, formuler un plaidoyer afin d’élaborer un cadre juridique de protection du domaine maritime et aquatique de l’Afrique pour son développement, unifier la position des États Africains dans les négociations en cours aux Nations Unies, en vue de l’élaboration d’un instrument juridique international contraignant en vertu de la Convention des Nations Unies sur le Droit de la mer, sur la conservation et l’utilisation durable de la diversité biologique marine des zones situées au-delà des juridictions nationales… Ainsi se résument les objectifs de cette journée qui se célèbre le 25 juillet de chaque année.
Recommandée par la « Stratégie africaine intégrée pour les mers et les océans à l’horizon 2050 » (Stratégie AIM 2050), la célébration de la Journée Africaine des Mers et des Océans d’Afrique, met en lumière l’épineux problème du développement de l’économie bleue, qui se veut compétitive mais durable, sécurisée et respectueuse de l’environnement.
De concert avec le Ministère de l’environnement, de la protection de la nature et du développement durable (Minepded), le Port Autonome de Douala (Pad) a mis un accent particulier en 2023, sur les cérémonies marquant la célébration conjointe des Journées Internationale et Africaine des Mers et des Océans, sous le thème: « Planète Océan, les courants changent ». Célébration effectuée ce lundi 25 Septembre 2023 dans la capitale économique du Cameroun, Douala, par une série de conférences inspirantes animées par des orateurs renommés, des ateliers interactifs, des experts et conférenciers, pour sensibiliser davantage sur le rôle vital que joue le secteur maritime dans la vie de tout un chacun.
Ainsi, comme panélistes, figuraient le Pr Barthelemy Ndongo, Inspecteur général, point focal lutte contre la jacynthe d’eau, Dr Jean Kenfack, Directeur des affaires juridiques au Minepded, point focal Droit de la mer, Mboh Yacinthe, cadre au Minepded, M. Gounes, Inspecteur N°1 au Minepded, Dr Dingom Aurélie, Inspecteur N° 2, point focal Apa, Mme Eloundou Joséphine Beyala, point focal Cbd, et le Pr Bring, Coordinateur national du REDD+. Selon le Dr Patrick Moanono, Hydrobiologiste environnemental et cadre technique au Pad, « pour une meilleure protection de l’écosystème marin, il faut mettre en place une politique inclusive. C’est-à-dire, associer à la fois, les décideurs, ceux-là qui opèrent les activités sur le terrain, et les populations riveraines qui bordent toute la côte », explique l’expert maritime.
Sur la même question, Pierre Hele, le Ministre de l’environnement, de la la protection de la Nature et du développement durable, est tout aussi pragmatique: « on doit déjà mieux gérer nos déchets, parce que ce sont eux qui causent problème dans l’environnement. Il s’agit donc d’utiliser les ressources de manière responsable, de réguler les activités de pêches et d’exploitation des ressources diverses. Donc, je pense que c’est à ce niveau-là que les populations riveraines et ceux qui exploitent le domaine maritime peuvent intervenir », pense le membre du gouvernement.
Notons que les eaux, les océans et les mers d’Afrique offrent à toutes les nations Africaines de grandes possibilités de croissance et un réseau de voies maritimes très important, tant pour leur sécurité, que pour leur prospérité. Faisant du domaine maritime, un écosystème pourvoyeur de richesses, en termes de ressources naturelles, halieutiques, énergétiques, de commerce et d’industrie, d’activités scientifiques et de loisirs. La façade maritime de l’Afrique centrale qui s’étend de l’Angola au Cameroun, sur 3.307 Km, représente environ 1.225.000 km2. L’ économie bleue apporte à l’économie mondiale une valeur ajoutée de 1.500 à 3.000 milliards de dollars US, d’après les chiffres de l’Ocde. Or, la part de l’Afrique en général, et de l’Afrique centrale en particulier semble insignifiante, d’où la nécessité d’agir, afin d’inverser la tendance.
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