La première édition des «Journées de l’Urbanisme de Douala» a permis de longuement planché sur cet épineux phénomène aux multiples conséquences. Du 23 au 26 novembre 2021, divers acteurs et administrations ont sensibilisé les populations sur la nécessité de toujours se référer a l’admiration, prendre connaissance des outils d’urbanisme, et s’imprégner de la réglementation encadrant la délivrance différents actes administratifs.
La cérémonie des «Journées de l’Urbanisme de Douala» (JUD) de ce 23 novembre 2021, est la toute première organisée par la Communauté urbaine de Douala (CUD), de concert avec la Délégation départementale du Ministère de l’habitat et du développement urbain (MINDUH) pour le Wouri, des Communes d’arrondissements de Douala. Sous le thème général «Douala, ville planifiée et réglementée gage d’un habitat agréable ».
Ont été associés à cet événement, les administrations sectoriels et autres entités (Ministères des Domaines, du Cadastre et des Affaires Foncières (MINDCAF), la Société d’Aménagement de Douala (SAD), les promoteurs immobiliers, les chefs traditionnels, les propriétaires terriens, les Ordres professionnels (Ordre national des architectes. (Ordre National des Urbanistes du Cameroun (ONUC), l’Ordre National des Ingénieurs de Génie Civil du Cameroun (ONIGC), l’Ordre National des Architectes du Cameroun (ONAC), la Mission d’aménagement et d’équipement des terrains urbains (Maetur), la Société Immobilière du Cameroun (SIC), le Laboratoire National de Génie Civil (LABOGENIE), ou le 20ème Groupement des sapeurs-pompiers etc..Dee intervenants qui vont meubler les différents ateliers de réflexion durant les JUD.
Le caractère économique et cosmopolite de Douala, fait qu’elle reçoit quotidiennement des milliers de personnes, soit 4% par an, soit près de 150 000 personnes qui viennent s’y installer annuellement selon une étude démographique. Toute chose qui laisse prospérer le désordre urbain, lorsque ce boom démographique n’est pas encadré. L’urbanisme subit les affres de cette population mal logée. A l’instar «des effondrements des immeubles, l’émergence des constructions anarchiques dans tous les quartiers, l’ampleur des habitations précaires, les inondations récurrentes dans certains quartiers lors des saisons pluvieuses en dépit de la construction d’un important linéaire de drains, les litiges fonciers représentant le gros des affaires à juger dans les tribunaux», auxquels il faut ajouter, «la multiplicité des acteurs et intervenants en toute violation de la loi régissant le domaine de l’urbanisme», s’est indigné le Dr. Roger Mbassa Ndine, le Maire de Douala.
L’avènement depuis 2015, des Plans Directeur d’Urbanisme (PDU) et d’Occupation des Sols (POS), était pourtant porteur d’espoirs. Car, ces outils d’urbanisme ont pour rôle de contrôler les implémentations futures et les types d’occupations pour favoriser la mixité urbaine, organiser les types de construction pour un paysage urbain harmonieux, identifier les zones inconstructibles et préserver les zones résidentielles et industrielles. Pour Patrice Armel Kounda Kounda, Délégué départemental des Domaines, du Cadastres et des Affaires Foncières du Wouri, «les JUD permettront l’accompagnement des acteurs par la sensibilisation et la promotion des actions à mener face aux difficultés rencontrées au quotidien dans la gestion de la ville», va-t-il argué dans un exposé pleinement justifié sur le thème: «Les différents actes administratifs d’urbanisme et le recadrage juridique encadrant leur délivrance».
Pour rappel, le 4 juin 2020, pour faciliter les actes d’urbanisme la CUD a procéder à l’ouverture du Guichet Unique de Facilitation de l’Obtention des Actes d’Urbanisme. Une première au Cameroun qui sera l’une des attractions de ces JUD. Le premier magistrat de Douala, faisait déjà le constat que la simplification des procédures d’acquisition des actes administratifs d’urbanisme, à l’instar du Permis d’implanter, du Permis de construire du Titre foncier, du Certificat d’urbanisme, du Certificat de conformité, du Permis de démolir, n’a pas empêché que: «sur une échelle de 1 million de constructions, seulement 80.000 à 100.000 sont en règle», rappelait le Dr. Roger Mbassa Ndine, Maire de la Ville de Douala, Les populations de Douala sont interpellées, à s’approprier les JUD, car elles trouveront en ces rencontres des opportunités de discution avec les professionnels qui seront disposés à porter des éclairages sur leurs préoccupations, et pourront par ailleurs présenter leurs projets et s’informer sur le devenir de la ville de Douala.
Dim Dim