9 janvier 2025

Main d’oeuvre étrangère: nouvelle mise en garde du Cameroun aux employeurs locaux

(Olivier NDICKA). Le Ministre de l’emploi et de la formation professionnelle (Minefop) a une fois de plus interpellé les chefs des entreprises privées, et les coordonnateurs des projets d’investissements publics et privés, sur le respect des dispositions relatives aux modalités de recrutement au Cameroun, des travailleurs de nationalité étrangère, détenteurs des cartes de résidents.

« Il m’a été donné de constater que certains travailleurs de nationalité étrangère détenteurs des cartes de résidents d’une durée de dix (10) ans renouvelable, occupent des postes de travail rémunérés sur le territoire national, sans requérir tous les deux (2) ans, le renouvellement de leur visa de travail auprès du Ministre de l’emploi et de la formation professionnelle », constatait Issa Tchiroma Bakary, dans un récent communiqué. Révélant le malaise entre le Cameroun, les entreprises et autres employeurs de ces travailleurs venus de l’extérieur.

La sortie du membre du gouvernement fait suite à plusieurs précédentes dans lesquelles, il mettait en garde les travailleurs de nationalité étrangère détenteurs des cartes de résidents, contre les irrégularités constatées dans leur situation professionnelle au Cameroun. Ce, via des interpellations, à l’endroit des chefs d’entreprises privées, et les coordonnateurs des projets d’investissements publics et privés.

Chose qui n’a pas ramené ces derniers à se conformer à l’article 27 alinéa 2 du Code du travail qui dispose: « le contrat de travail concernant un travailleur de nationalité étrangère doit avant tout commencement d’exécution, être visé par le Ministre chargé des questions d’emploi ». L’alinéa 3 du même article stipule: « cette demande de visa incombe à l’employeur. Si le visa est refusé, le contrat est nul de plein droit », rappelle Issa Tchiroma Bakary.

Relevons qu’au Cameroun, le visa du contrat de travail d’un travailleur de nationalité étrangère est accordé pour une durée de deux (2) ans renouvelables. À cet effet, insiste le Ministre de l’emploi et de la formation professionnelle, « la législation et la réglementation en vigueur n’accordent de dérogation à ce principe à aucun étranger. Tous les étrangers détenteurs de titres d’entrées ou de séjours qui donnent droit au travail au Cameroun, sous réserve de l’autorisation préalable du Ministre de l’emploi et de la formation professionnelle, y sont assujettis. Notamment, les détenteurs de visas longs séjours, cartes de séjours ou de résidents ».

Issa Tchiroma Bakary invite par conséquent, « tous les travailleurs de nationalité étrangère détenteurs des cartes de résidents en situation irrégulière, en matière d’emploi des personnels de nationalité étrangère en activité au sein de vos unités de production, à régulariser leur situation…..sous peine d’encourir les sanctions prévues par la réglementation en vigueur », menace le Ministre. Un délai expiré le 30 décembre 2024.

Le Ministère de l’emploi et de la formation professionnelle estime à 10.000, le nombre d’employés étrangers en situation irrégulière au Cameroun.

Laisser un commentaire