Présenter les évolutions du marché, présenter les nouveaux produits aux assureurs, expliquer aux compagnies d’assurance ce que le marché financier leur apporte et comment investir, leur indiquer en cas de mobilisation de fonds, permettre aux professionnels de ces corps de métier d’échanger sur la possibilité de travailler conjointement pour rendre plus dynamique ce marché financier de l’Afrique Centrale.Tels sont les objectifs visés par le colloque régional des assurances, tenu du 17 au 18 octobre 2023 à Douala , selon Serge Yanic Nana Président directeur général de Finacia Capital.
Avec des actifs représentatifs des engagements réglementés, les compagnies d’assurances de la zone Cemac s’élèvent en effet à 815 milliards de FCFA, au 31 décembre 2022. Dans ce registre, les actifs mobiliers, (actions, obligations et Autres Titres de créances négociables) sont évalués à plus de FCFA 370 milliards de FCFA. Ce volet de placement reflète le potentiel qui pourrait dynamiser et fluidifier les activités du marché financier de la zone Cemac, à Douala, car, « les dispositions des articles 335 et suivants du code des assurances fixent la nomenclature des placements et des investissements des sociétés d’assurances », rappelle le Secrétaire général du colloque.
À cet effet, les assureurs ont besoin de fonds propres à travers le marché financier, pour pouvoir intervenir, écouler leurs produits. Ces deux secteurs où l’un ne peut vivre sans l’autre, car l’assurance a besoin du marché financier. C’est pourquoi la Cosumaf travaille de concert avec la Cima. En souscrivant aux polices d’assurances, les assureurs collectent les épargnes, et cet argent est investi, pour que cela génère des bénéfices, afin que l’assureur puisse facilement payer les dommages.
Par ailleurs, « la loi reconnaît aux compagnies d’assurances la possibilité d’avoir : les obligations et bons du trésor, des actions et parts dans des sociétés autorisées, des droits réels immobiliers, de prêts hypothécaires ou garantis », explique Serges Julien Abouem représentant du Ministre des finances. Or, le faible engouement des assureurs observé dans le respect des règles établies pour les placements mobiliers, se justifie par l’indisponibilité des outils et moyens de placement adéquats. L’attrait de la bourse était relatif, pour diverses raisons.
Pour mieux intégrer le bien fondé de ce colloque, 9 thèmes ont été débattus en présentiel par les différents experts parmi lesquels: « états des lieux des investissements, des financements et des placements compagnies d’assurances sur le marché financier en zone Cemac, placement privés, club deals et fonds d’investissement alternatifs pour les placements des compagnies d’assurance, revalorisation des fonds propres et IPO ( cas de SCG Ré, quelle est la fiscalité et la réglementation de change applicable aux instruments du marché financier dans la zone Cemac? » etc…..
Toutefois, la réorganisation récente des marchés financiers et de leurs différents organes, notamment la Cosumaf, la Bvmac et le Dcu, lève désormais cette inquiétude. Cette réorganisation induit une amélioration significative de la qualité du service et de la gouvernance de ces institutions boursières.
Au sortir de ce colloque régional des assurances qui s’est tenu sur deux jours, des recommandations actées par les acteurs présents ont été adressées à la Cima , la Cosumaf, la Beac et la Cobac pour appréciation, avant une probable implémentation.
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