Site icon Ripostes

Microfinances: 388 établissements indépendants et en réseau autorisés à exercer

La publication de Louis Paul Motaze, le Ministre des finances, apporte une lisibilité dans le paysage foisonnant de la microfinance au Cameroun. Secteur très fluctuant, dynamique et diversifié, cette branche de la finance connaît pourtant de serieux dysfonctionnements: exercice illégal, gestion hasardeuse, fragilité du système de collecte, dirigeants peu fiables etc…

Face à ces éléments négatifs de plus en plus incrustés au sein de ces établissements de crédits, le gouvernement et les institutions sous-régionales (Minfi, Conseil national du crédit, Beac, Cobac etc…) veulent voir plus clair. Louis Paul Motaze a ainsi procédé à un véritable diagnostic de ce secteur afin de sortir le bon grain de l’ivraie. Parmi les centaines de microfinances existantes et en activités au Cameroun (prés de 500), seules 388 unités sont autorisées à mener légalement leurs activités.

Leur liste, au 31 décembre 2022, est désormais connue. Ainsi que celle des dirigeants, les agréments et les numéros d’immatriculation au Conseil national du crédit. Il ressort de la liste publiée par le Ministre des finances, un classement constitué d’établissements de microfinance indépendants, en réseau éparpillés dans les 10 regions du Cameroun.

« En procédant à la publication de la liste des établissements de microfinance agréés pour l’exercice de l’activité de microfinance, j’ai l’honneur d’attirer l’attention du grand public sur la nécessité d’entrer en contact avec les établissements dument agréés », relève le membre du Gouvernement. Parmi les établissements de microfinance agréés figurent parmi le segment  des indépendants, Action Finance d’Afrique, la Coopérative d’épargne et de crédit d’investissement, Caisse d’épargne et financement en Afrique, Advans Cameroun, Cecaw, Cec, Crédit du Sahel ou Camed S.A.

Le segment des établissements de microfinance constitué en réseau présente entre autre Mufid Union, Camccul, Reccucam, Nowefoch, U3C, Cveca, Ceca etc…Sont concernés, les établissements de microfinance de toutes catégories: « … Il est demandé aux établissements de microfinance qui ne sont pas encore mis totalement en conformité avec les exigences du nouveau dispositif réglementaire régissant l’activité de microfinance en zone Cemac, d’engager ou de finaliser les diligences nécessaires pour leur mise en conformité effective », met en garde Louis Paul Motaze.

Tout en  rappelant aux contrevenants au nouveau dispositif réglementaire relatif aux conditions d’exercice et de contrôle de l’activité de microfinance dans les 6 États de la Cemac édicté en 2020 par la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac). Les établissements de microfinance disposaient en effet jusqu’en décembre  2021 pour se conformer (capital, dirigeants, forme juridique, agrément, plafond de cautionnement, contrôles etc….) à la réglementation prudentielle qui vise à renforcer la surveillance du secteur de la microfinance.

Rappelons que cinq régions concentrent plus de 90% des établissements de microfinance du Cameroun. La Région du Littoral, le Centre, le Nord-ouest, le Sud-ouest et l’Ouest. En 2021, 428 microfinances étaient autorisées à exercer sur le territoire camerounais (415 en 2020). Soit une baisse numéraire de 40 microfinances en glissement annuel.

Gad Samy

Quitter la version mobile