Site icon Ripostes

Minefop-Gicam-Afd: nouvelle cuvée de 289 stagiaires dans le cadre du projet Cfps

Ils étaient au total 289 stagiaires issus d’une trentaine d’entreprises et d’organisations, à avoir suivi pour cette récente session, des formations pratiques dans les métiers de caristes, laborantins, conduite d’engins lourds, magasiniers etc…,dans le cadre du projet C2D-Cfps (centre de formation professionnelle sectoriels) mis en œuvre par le ministère de l’emploi et de la formation professionnelle, avec comme partenaires, le Gicam et l’Afd.

Ce vendredi 24 novembre 2023, ces apprenants ont reçu leurs parchemins de fin de formation au cours d’une cérémonie placée sous le co-parrainage du ministre de l’emploi et de la formation professionnelle (Minefop), Issa Tchiroma Bakary et du président du Gicam, Célestin Tawamba, et co-présidée par la coordonnatrice du projet Cfps, Sophie Mbenoun et de la directrice exécutive du Gicam, Aline Valérie Mbono, qui n’a pas manqué de dire un mot à l’endroit des lauréats du jour. «Ces parchemins attestent que vous avez reçu certaines compétences, et c’est véritablement sur le terrain que vous aurez l’opportunité de démontrer les compétences que vous avez reçu ici», mentionnait-elle.

Une exhortation qui semble avoir trouvé un écho favorable auprès du stagiaire Nlend Yves Bertrand, dont la formation qui s’est étalée du 10 au 14 mai 2023, a permis à l’apprenant de mieux s’outiller dans le domaine de la conduite d’engins spéciaux pour caristes. «Ma formation ici au Gicam consistait à la conduite des charriots élévateurs. J’ai suivi une formation intéressante qui me permettra de mieux exercer mon travail en tenant compte des règles de sécurité qui s’imposent dans le domaine. Grâce à cette formation, je saurai quel type de chariot conduire en fonction de la manutention que je saurai appeler à faire. Cela réduira considérablement les risques d’accident», a  déclaré cet employé de Cami Toyota, section pneumatique.  

Offrir des formations adaptées à la demande sur le marché de l’emploi

Ainsi pourrait se résumer la finalité du projet C2D Cfps. Ce programme de formation professionnelle  marque l’une des matérialisations de la vision du chef de l’Etat, mise en œuvre par le Chef du gouvernement, et qui consiste à faire du Cameroun, un véritable incubateur d’émergence d’ici l’horizon 2035, l’affirmait Sophie Mbenoun. Avec la sortie de cette cuvée qui intervient deux ans après la dernière (256 stagiaires), le projet C2D Cfps, sort de sa phase pilote pour s’acheminer vers sa phase opérationnelle, et permettra de répondre encore plus, aux besoins en mains d’œuvres formulés par les capitaines d’industries. «Le défi majeur actuel  dans notre pays est de combler le fossé entre les attentes du secteur productif en mains d’œuvre et les formations actuellement offertes dans nos différentes structures de formation, à travers de nouveaux paradigmes qui consistent à repenser l’orientation, et les formations professionnelles vers des métiers pointus de notre économie en vue de consolider le développement de notre industrie», précise la coordinatrice du projet C2D Cfps.

À la quête de l’amélioration de la performance des entreprises

À travers ses sites de Douala et Edéa, le centre de formation professionnelle sectoriels (Cfps) offre des programmes de formations novateurs dans trois secteurs notamment le secteur de maintenance industrielle, le secteur de transport- logistique et le secteur agro-alimentaire. Des secteurs de formations qui permettent de renforcer les compétences des professionnels dans le domaine de la soudure, de l’installation industrielle, de la prévention des risques d’origine électrique, de la qualité-hygiène-sécurité-environnement (Qhse) en agro-industrie, de la conduite d’engins lourds etc….

Outre ces secteurs, le Cfps a également structuré ses formations autour de quatre pôles de formations, notamment, le pôle maintenance industrielle qui forme aux métiers de mécanicien-auto, de technicien froid industriel, d’électromécanicien, de maintenance industrielle et de mécanicien réparateur des véhicules et engins industriels. Il s’en suit le pôle transport grâce auquel les apprenants peuvent acquérir des compétences pratiques en conduite d’engins et véhicules lourds, en contrôle technique des véhicules et en gestion d’entreprise de transport routier. Quant au pôle logistique, il permet de mettre sur le marché de l’emploi, des responsables en logistique, des chefs de quai, des magasiniers, des déclarants en douane. Enfin, le pôle agro-industrie qui forme aux métiers de qualiticien, de laborantin, de traiteur et de boucher- charcutier.

Lancé en 2012 par la signature d’une convention entre le ministère de l’emploi et la formation professionnelle, et le Gicam, pour s’achever en 2019, le projet Cfps/Gicam/Minefop/Afp avait été prorogé de 3 ans. Financé à hauteur de 10 milliards de FCFA par l’Agence française de développement dans le cadre du contrat-désendettement-développement (C2D, phase 2 entre le Cameroun et la France), avec une participation de contrepartie évaluée à 42 millions de FCFA du Gicam, il vise à arrimer le système de formation professionnelle aux besoins des compétences de l’économie nationale portée par le secteur privé.

Auguste Domo

Quitter la version mobile