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Ordre public: les moto-taxis dans la ligne de mire du Maire de Douala 

Le Dr. Roger Mbassa Ndine a décidé de prendre le taureau par les cornes face au désordre quasi-généralisé causé par ces conducteurs dans la ville de Douala. Ces derniers sont d’ailleurs parfois impliqués dans des cas de vols et actes de banditisme. Le Maire de Douala n’exclut pas l’usage de la force.

Le Dr. Roger Mbassa Ndine est formel: « 80 % des agressions passent par les moto-taxis ». Cette déclaration du Maire de Douala a tonné, ce 14 janvier 2023, lors de la cérémonie marquant la Rencontre des élus municipaux (Rem), entre l’exécution de la Communauté urbaine de Douala et les grands conseillers de cette institution. Occasion pour le magistrat municipal de dresser un bilan de son action et de s’inscrire en perspectives.

Concernant le sujet sur les moto-taxis, le Maire de Douala envisage en effet passer à la vitesse supérieure: assainir le secteur. Le Dr. Mb1ssa Ndine propose par conséquent la « régulation par zonage ». D’après le Maire, « seuls ceux qui seront identifiés, détiendront leurs pièces, et respecteront les mesures de sécurité pourront circuler dans certaines zones. Le reste sera orienté vers ma circulation dans les quartiers », a-t-il précisé.

Allant plus loin, le Maire de Douala promet utiliser la manière forte contre les moto-taximen réfractaires à ces mesures: « nous serons obligé de sortir du muscle pour parvenir à nos objectifs. Nous voulons rendre Douala, notre ville, agréable à vivre et attractive », annonce le Dr. Roger Mbassa Ndine. L’assainissement du secteur des moto-taxis figurent en effet en bonne place dans le plan d’actions du Maire de Douala. 

Rappelons que certaines zones de la ville de Douala sont officiellement interdites d’accès aux moto-taxis (Déido, Bonapriso, Bonanjo). Pareillement, en partenariat Samuel Franck Mvondo Mvondo, le promoteur du projet « Moto Afrique », la Communauté urbaine de Douala a engagé un processus de formalisation de milliers de conducteurs de ce mode de transport. Toutefois, de dizaines de milliers d’autres exercent en toute clandestinité dans la capitale économique du Cameroun. Ce, malgré l’existence du Décret 31 décembre 2008 fixant les conditions d’exploitation des motocycles à titre onéreux, modifié et complété par le Décret 30 juillet 2013. 

L’accès à la profession d’exploitant de mototaxi est ainsi subordonné à l’obtention de neuf (9) pièces. Entre autres, la licence spéciale de transport de catégorie S2, la carte de transport public routier par motocycle exploité, la carte de contribuable, la police d’assurance en cours de validité. Bien plus, toute mototaxi, au sens du nouveau texte, devra, avant sa mise en circulation, être immatriculée par les services territorialement compétents du ministère en charge des Transports et posséder un numéro d’identification attribué par la commune du ressort du lieu d’exploitation.

Pour l’exploitation, tout Bendskin devra également disposer de 11 équipements et accessoires. Il s’agit d’un réservoir de carburant peint en jaune, un casque de protection pour le conducteur, un casque pour le passager, un trousseau de dépannage, un pare choc avant et arrière, etc. Le nouveau texte oblige aussi les conducteurs de ces engins à deux roues à porter le gilet dont la couleur sera déterminée par la commune du ressort d’exploitation.

Après cette déclaration, les prochaines semaines s’annoncent tendus entre les autorités administratives de la ville de Douala et les conducteurs de moto-taxis dont la plupart exerce illégalement leur activité.

Gad Samy

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